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Les Vaisseaux du Cœur d'après Benoite Groult mise en scène de J.L.Tardieu au Petit Montparnasse26/2/2014 Insupportable Philosophe américain, Henry David Thoreau a passé deux années dans la plus complète solitude au bord du lac Walden, décidant de rompre avec la société pour cette expérience relatée dans son livre "Walden ou la vie dans les bois"
L'œuvre a tellement inspiré Jean-François Peyret qu'il n'a reculé devant aucun moyen pour concevoir son spectacle. Cinq années lui ont été nécessaires pour le voir aboutir et créer en Avignon l'été dernier avant d'être repris à la Colline du 16 janvier au 15 février. Dès l'entrée de la salle, l'alignement de sept écrans d'ordinateur ceignent le plateau. Devant, cinq techniciens s'affairent, dont une jeune femme munie d'une imposante caméra. Sur scène trois très jeunes comédiens ont le micro schotché au coin de la bouche. Coté cour, deux pianos. En toile de fond, un paysage bucolique est projeté. Célébration de mythe du retour à la nature, éloge de la simplicité et de la frugalité face aux besoins superflus, bonheur de la solitude, plénitude de la contemplation, l'œuvre n'est pas sans nous rappeler tout ce que Montaigne, ou Rousseau, voire Bernardin de Saint Pierre avaient déjà décrit, et avec quel talent! Ainsi commencent à résonner les phrases de l'auteur, reprises? répétées , et modifiées indéfiniment par les comédiens, généreusement valorisés par de stridents accords pianistisques ainsi que d'abondantes projections paysagères illustrant quelques variations climatiques évocatrices. La progression "dramatique" aboutit à une complète cacophonie entre les acteurs avec sur l'écran le texte "explosé" en toute direction, gerbes soigneusement illisibles remplacées au final par la projection de créatures de synthèse: d'un pompier achevé. Rien, pas même les courtes apparitions du génial Jos Houben, incarnant le philosophe, ne vient sauver le spectacle . Rabâchage verbal. Débauche d'effets gratuits et redondants. Prétentions sans limites. Usant nos nerfs, Abusant de notre patience, Jean-François Peyret illustre à merveille les personnages que notre grand Molière nommait en son temps Oronte, Trissotin, ou mieux encore, Monsieur Jourdain avec sa "Belle Marquise"... On en riait. Là on voudrait fuir . Lulu, telle Madame Jourdain, ne s'en laisse pas conter. Il n'empêche, rien de tel pour décourager les plus endurcis, Alors qu'en sera-t-il des malheureux néophytes? Molière les qualifiaient de "Petits Marquis " de "Fats" quand il ne les nommaient pas "Oronte","Trissotin" mieux encore" Monsieur Jourdain" avec sa "Belle Marquise, vos beaux yeux "etc.. Le Canard Sauvage d' Henrk Ibsen mise en scène de Stéphane Braunschweig jusqu'au 15 février7/2/2014 |
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Juillet 2024
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