Scott Fitzgerald, rongé par l'alcoolisme, meurt à quarante quatre ans , en panne d'inspiration et à demi ruiné.
Ernest Heminway, lancé par Fitzgerald, l'âge venant,se tire une balle dans la tête.
Trois vies au destin d'une rare noirceur, d'un tragique achevé.
Confrontés à pareils destins,
Dans quels tourments va-t-on être entraîné?
Dans quelles affres va-t-on être plongé ?
Quelles émotions ne vont-elles pas étreindre notre coeur ?
Cette génération dite "Perdue" n'a rien" perdu", presque un siècle plus tard, de la fascination exercée sur le public. La toute récente version cinématographique de "Gastby " avec Di Caprio, suffit à nous le rappeler.
Incapable de trancher entre vaudeville et tragédie, sans jamais parvenir à charpenter son texte, Renaud Meyer nous livre ici un inconsistant salmigondis.
Quelques propos fumeux sur la difficulté d'écrire ou la "panne" d'inspiration assaisonnent une banale chronique "people" avec partie de jambes en l'air, scènes ménage à trois et vulgaires disputes de couple désuni.
Personnages sans aucune épaisseur
Acteurs particulièrement falots
Rien ne donne consistance à ces vies qui devraient nous émouvoir au plus profond, comme ont pu nous émouvoir, dans le même registre, "Appelez-moi Tennesse" de Benoit Soles, ou "Tokyo Bar" de Tennesse William.
Les ravissants dessous de Mademoiselle Giraudeau ( jolis costumes signés Dominique Borg), les airs du Manhattan Jazz Band, et la scénographie du grand Sthelé sont de trop maigres consolations .