Ovni de génie
Dans un nuage de fumée, vision séraphique ou vision démoniaque, apparaissent dans le plus simple appareil, juchées sur les vertigineux talons de cuissardes ou de sandales à brides or, deux créatures masculines, Damian Rebgetz et Bastian Trost, arborant perruque péroxydée à longues mèches dégradées.
A leur suite et toujours dans les limbes, font leur entrée deux autres créatures , féminines, Sarah Thom et Tatiana Saphir. Mêmes perruques, même hauteur de talons, formes aussi opulentes que des déesses-mères, de ridicules strings dissimulent leur sexe, leurs mamelles scintillent de paillettes les recouvrant. L’une d’elles porte deux sacs de shopping chic. Elle en extraira les tenues dont tous quatre se vêtiront sous nos yeux : robes ordinaires et ultra moulantes pour ces dames, mini short de cuir or et son haut de jersey drapé pour l’un des garçons, puncho au ras des fesses orné d’un motif solaire pour l’autre. Quelques bijoux voyants finiront d’orner pectoraux et poignets, de grosses lunettes de soleil protégeront leurs yeux.
Au son de musique de différentes époques, tandis que défilent sur écran à toute allure les années jusqu’à la nôtre, ils relèvent chaises, canapé, micros renversés sur le sol. Un salon moderne et moche est installé.
Ce cadre recréé devant nous est celui d’une vidéo sans intérêt dénichée sur youtube et filmée au cours d’une fête dans une famille ordinaire de la côte ouest des Etats-Unis
Jouant sur l’ironie et la dérision comme des effets de miroirs, rejouant le film tout en l’agrémentant de karaokés et de quizz aux questions idiotes, les comédiens s’échangeront les rôles entre eux avant de les confier à des membres du public qui recevront les indications scéniques au travers de casques.
Ainsi nous verrons, à la suite des acteurs, une jeune fille jouer la grand-mère qui danse seule, une dame respectable, devenue l’ado du film, vissée à son iphone, nous entendrons la conversation surréaliste entre un jeune homme tenant le rôle du père compréhensif enchanté par le coming-out annoncé sur le ton de la confidence par un fils qui pourrait être son Père
Démontrant un savoir-faire d’orfèvre, téléscopant magistralement les situations, tout en affichant sourires niais et mines résolument béates, les Gob Squad nous livrent un portrait aussi comique et inventif que juste et profond de notre société occidentale du 21e siècle autistique et abêtie.
Modernité absolue.
Surprenante singularité.
Humour consommé.
Sur orbite depuis vingt ans, Gob Squad collectif anglo-germanique invité partout dans le monde, est passé à Créteil tel un météore.
Vous ne pourrez découvrir cet ovni de génie
A leur suite et toujours dans les limbes, font leur entrée deux autres créatures , féminines, Sarah Thom et Tatiana Saphir. Mêmes perruques, même hauteur de talons, formes aussi opulentes que des déesses-mères, de ridicules strings dissimulent leur sexe, leurs mamelles scintillent de paillettes les recouvrant. L’une d’elles porte deux sacs de shopping chic. Elle en extraira les tenues dont tous quatre se vêtiront sous nos yeux : robes ordinaires et ultra moulantes pour ces dames, mini short de cuir or et son haut de jersey drapé pour l’un des garçons, puncho au ras des fesses orné d’un motif solaire pour l’autre. Quelques bijoux voyants finiront d’orner pectoraux et poignets, de grosses lunettes de soleil protégeront leurs yeux.
Au son de musique de différentes époques, tandis que défilent sur écran à toute allure les années jusqu’à la nôtre, ils relèvent chaises, canapé, micros renversés sur le sol. Un salon moderne et moche est installé.
Ce cadre recréé devant nous est celui d’une vidéo sans intérêt dénichée sur youtube et filmée au cours d’une fête dans une famille ordinaire de la côte ouest des Etats-Unis
Jouant sur l’ironie et la dérision comme des effets de miroirs, rejouant le film tout en l’agrémentant de karaokés et de quizz aux questions idiotes, les comédiens s’échangeront les rôles entre eux avant de les confier à des membres du public qui recevront les indications scéniques au travers de casques.
Ainsi nous verrons, à la suite des acteurs, une jeune fille jouer la grand-mère qui danse seule, une dame respectable, devenue l’ado du film, vissée à son iphone, nous entendrons la conversation surréaliste entre un jeune homme tenant le rôle du père compréhensif enchanté par le coming-out annoncé sur le ton de la confidence par un fils qui pourrait être son Père
Démontrant un savoir-faire d’orfèvre, téléscopant magistralement les situations, tout en affichant sourires niais et mines résolument béates, les Gob Squad nous livrent un portrait aussi comique et inventif que juste et profond de notre société occidentale du 21e siècle autistique et abêtie.
Modernité absolue.
Surprenante singularité.
Humour consommé.
Sur orbite depuis vingt ans, Gob Squad collectif anglo-germanique invité partout dans le monde, est passé à Créteil tel un météore.
Vous ne pourrez découvrir cet ovni de génie
