Nulle la mise en scène d’Elise Vigier et Martial di Fonzo Bo,
Nulle encore l’interprétation de Karine Viard.
Pauvre Lulu,
Curieuse à la fois de découvrir un nouvel auteur tchèque et de retrouver Karin Viard sur scène admirée auparavant sous la direction de Marcial di Fonzo Bo dans « Lucide », pièce surprenante de l’argentin Rafael Spregelburd (Lulu de février 2012),
Mais oublieuse de la contre-performance plus récente du metteur en scène, avec « La Femme » de Philippe Minyana avec Catherien Hiegel au théâtre de la Colline,
« Piégée » comme une débutante par une navrante soirée élue d’office LULU DORT de la saison.
Tresses blondes en couronne ou chevelure éparse en désordre,
Sanglée dans son élégante redingote de velours noir et sa jupe en cuir prune,
Ou défaite, vêtue d’un pauvre marcel et d’un pantalon de survêtement,
En carriériste triomphante sans nul état d’âme
Ou en femme brisée à la dérive,
Jamais Karin Viard, sans réelle présence, manquant cruellement d’envergure, ne sera parvenue à donner chair à son personnage d’agent théâtral surpuissant et sans scrupule jusqu’à sa chute vertigineuse et sa complète déchéance.
A des lieux de son immense compatriote Vaclav Havel, Petr Zelenka se révèle un auteur dont la pièce « engagée » à prétention dénonciatrice de la violence des conditions de travail du monde capitaliste et de ses répercussions dans nos relations humaines,
Ecrite au premier degré, faisant se succéder des tableaux maintes fois vus, Dénuée d’épaisseur, d’arrière-plan, linéaire et d’une platitude achevée :
Ennuyeuse illustration du vide, du creux, du rien.
A force d’effets appuyés, suite de numéros chantés pitoyables et caricaturaux Et prétentions cinématographiques omniprésentes,
La mise en scène d’Elise Vigier et Marcial di Fonzo Bo achève de noyer la pièce sous une avalanche d’outrances injustifiées.
Regrettable pour le Théâtre de Paris,
Une Nouvelle Production à grands moyens,
Un échec patent.