« The Fairy Queen » de Purcell jouée sur le plateau par trois musiciens en illustration sonore de l’intrigue,
De ravissants costumes tout droit sortis du monde végétal signés Madeleine Lhopitalier pour l’ensemble des interprètes,
Tous se perdant et se retrouvant, se poursuivant et se querellant dans ce bois enchanté imaginé par Charlotte Villermet juste symbolisé par de très beaux panneaux d’un noir lumineux découpés de quelques feuilles à leur sommet, qui coulissent se déplacent et se croisent pour mieux confondre les protagonistes,
Le parti pris d’Antoine Herbez, le metteur en scène, de resserrer l’intrigue sur les conflits amoureux avec la musique pour écho,
Nous distrait avec bonheur des aventures et mésaventures des jeunes Hermia, Laetitia Ayrès, fuyant avec Lisandre, Ivan Herbez, pour échapper au mariage forcé avec Demetrius, Jules Dousset, lui-même poursuivi par Helena, Ariane Brousse, dont il repousse l’amour, les quatre amoureux confondus par les bévues d’un Puck aussi irrésistible que maladroit, Francisco Gil, obéissant à son maître Obéron, Maxime de Toledo, qui cherche à se venger de la Belle Titania son épouse, Orianne Moretti.
Ce fol tourbillon imaginé par un Shakespeare dans sa jeunesse est servi avec poésie et espièglerie dans cette version qui allie théâtre et airs d’opéra de bien jolie façon.
Les sortilèges n’ont pas fini de s’exercer sur les héros :
Ils nous baignent aussi des charmes de cette douce nuit,
Il suffit de s’y laisser glisser,
Elle vous procurera un bain de fraicheur.
Idéal en cette saison.