Joyeux Gymnastes
Farcesques Athlètes.
Farcesques Athlètes.
« Le Gros, la Vache et le Mainate », (Lulu de mars 2012) « Pantagruel » mis en scène de Benjamin Lazar ( Lulu de novembre 2013) et « Bigre » maintes fois repris :
Quelques belles « performances » déjà au palmarès d’Olivier Martin-Salvan.
Mais après l’ « Ubu » d’anthologie, follement audacieux, de Duclan Donnellan (Lulu de février 2013), le risque d’une déception n’était pas exclu.
Le doute vite levé.
Sur le grand tapis de sol bleu vif bordé de blanc, la salle des Bouffes du Nord transformée en salle de sport,
L’entrée en petites foulées, moulé dans son maillot à grosses rayures rouge et blanches, respirant en rythme, Olivier Martin- Salvan suivi de ses acolytes en académiques canari, vermillon, bouton d’or et blanc, malabar et rouge pour la Mère Ubu, donne aussitôt la « couleur » de la soirée.
Rire potache et inventivité mises au service du grand Jarry.
Sa férocité hilarante et dévastatrice s’exercera pleinement à travers nos vaillants gymnastes.
La mise en jambe dynamique, prélude à d’inénarrables chorégraphies sportives.
Batailles à coup de poutres en mousse, écroulement d’une pile de coussin pour chute d’un rétif coursier, fuite sous le tapis comme plan de retraite face à l’ennemi, casque et rembourrage de footballeur américain pour cuirasse, exercices militaires sous les ordres d’un général inaudible et lubrique, illustrent allègrement les épisodes iconoclastes et ravageurs du texte.
Ogre barbu et vorace, L’Ubu débordant de santé d’Olivier Martin-Salvan ne donne que plus de vigueur à ce despote sans limites, cruel, cupide, belliqueux et couard à la fois. La charge est forte, le personnage explosif.
A ses côtés, irrésistible échalas dégingandé, cheveux ébouriffés, l’air hagard, l’œil rond, la langue pointée, ou mollusque libidineux et général inaudible, Gilles Ostrowsky révèle un authentique tempérament comique.
Robin Causse, bellâtre appliqué et soumis, se montrera toujours un exécutant heureux et zélé ; et Thomas Blanchard, un Bougrelas ou Prince Ladislas tristement malingre, chétif, hargneux,
Silhouette rebondie à l’excès, Mathilde Hennegrave, Mère Ubu, sans être une véritablement mégère, se prête avec grâce à quelques savoureuses démonstrations physico-sportives de séduction.
Ces gymnastes déploient des trésors d’énergie burlesque.
N’hésitez pas à suivre l’équipe gagnante.
Salubre, régénérant,
Vous en ressortirez tout ragaillardi.
Quelques belles « performances » déjà au palmarès d’Olivier Martin-Salvan.
Mais après l’ « Ubu » d’anthologie, follement audacieux, de Duclan Donnellan (Lulu de février 2013), le risque d’une déception n’était pas exclu.
Le doute vite levé.
Sur le grand tapis de sol bleu vif bordé de blanc, la salle des Bouffes du Nord transformée en salle de sport,
L’entrée en petites foulées, moulé dans son maillot à grosses rayures rouge et blanches, respirant en rythme, Olivier Martin- Salvan suivi de ses acolytes en académiques canari, vermillon, bouton d’or et blanc, malabar et rouge pour la Mère Ubu, donne aussitôt la « couleur » de la soirée.
Rire potache et inventivité mises au service du grand Jarry.
Sa férocité hilarante et dévastatrice s’exercera pleinement à travers nos vaillants gymnastes.
La mise en jambe dynamique, prélude à d’inénarrables chorégraphies sportives.
Batailles à coup de poutres en mousse, écroulement d’une pile de coussin pour chute d’un rétif coursier, fuite sous le tapis comme plan de retraite face à l’ennemi, casque et rembourrage de footballeur américain pour cuirasse, exercices militaires sous les ordres d’un général inaudible et lubrique, illustrent allègrement les épisodes iconoclastes et ravageurs du texte.
Ogre barbu et vorace, L’Ubu débordant de santé d’Olivier Martin-Salvan ne donne que plus de vigueur à ce despote sans limites, cruel, cupide, belliqueux et couard à la fois. La charge est forte, le personnage explosif.
A ses côtés, irrésistible échalas dégingandé, cheveux ébouriffés, l’air hagard, l’œil rond, la langue pointée, ou mollusque libidineux et général inaudible, Gilles Ostrowsky révèle un authentique tempérament comique.
Robin Causse, bellâtre appliqué et soumis, se montrera toujours un exécutant heureux et zélé ; et Thomas Blanchard, un Bougrelas ou Prince Ladislas tristement malingre, chétif, hargneux,
Silhouette rebondie à l’excès, Mathilde Hennegrave, Mère Ubu, sans être une véritablement mégère, se prête avec grâce à quelques savoureuses démonstrations physico-sportives de séduction.
Ces gymnastes déploient des trésors d’énergie burlesque.
N’hésitez pas à suivre l’équipe gagnante.
Salubre, régénérant,
Vous en ressortirez tout ragaillardi.
