Attristant
Présentée comme la « Révélation » du Festival d’Avignon 2016, Anne-Cécile Vandalem, auteur, metteur en scène, certains soirs actrice de son spectacle, sera bien la seule et unique belge de sa génération à lamentablement se démarquer de ses géniaux compatriotes, les TG STAN, les De Koe, le Raoul Collectif si souvent célébrés dans ces chroniques.
« Tristesses » porte bien son pluriel tant ses nombreux défauts alourdissent une pièce déjà pesante dans son écriture.
Dépourvue de style, d’originalité, tombant dans la plus banale description d’un monde glauque rongé par la misère économique savamment orchestrée par un parti nationaliste corrompu et corrupteur triomphant,
La démonstration demeure outrageusement fastidieuse.
Isolés sur leur ile danoise abandonnée par ses habitants, d’anciens éleveurs de bétail ruinés par la faillite des abattoirs, les huit derniers habitants survivent en vase clos.
Désespoir, ennui étouffant, vieilles haines familiales, faiblesse des uns, lâcheté des autres, impuissance de tous, caractérisent la famille du pasteur couard souffre-douleurs, son épouse seule personnage intègre, le maire despotique et sa femme mutique, ainsi que leurs deux filles adolescentes.
Le suicide de l’épouse de l’ancien propriétaire des abattoirs provoquera le retour sur l’ile de leur fille, candidate « nationaliste », grande favorite des prochaines élections.
Père et fille, par leurs ultimes manigances, jouant sur les peurs et des malversations savamment orchestrées finiront de déposséder ces familles qui seront aussi physiquement « éliminées ».
Comble de cynisme, devenus propriétaires de l’ile, ils transformeront leurs victimes en personnages de leur film de propagande servant à dénoncer les dangers venus de «l’extérieur».
Au théâtre, comme pour toute forme d’art, les beaux sentiments ne suffisent pas.
Entre platitude de l’écriture, sonorisation plus que défaillante- un comble pour des comédiens tous pourvus de micros- interprétation conventionnelle à pleurer,
Jeu permanent, voire hésitations, entre théâtre et cinéma : des caméras vidéos filmant chaque scène d’intérieur,
L’accablant réalisme anéantissant toute tentative d’humour noir,
La balourdise belge trouve ici sa plus brillante représentante.
Bravo à l’Odéon.
Un spectacle de plus à son actif pour faire fuir le spectateur.
Une prochaine création de cet auteur vous attend cet été en Avignon.
Amateurs, Lulu vous aura prévenus.
Une assurance pour bailler au clair de lune.
« Tristesses » porte bien son pluriel tant ses nombreux défauts alourdissent une pièce déjà pesante dans son écriture.
Dépourvue de style, d’originalité, tombant dans la plus banale description d’un monde glauque rongé par la misère économique savamment orchestrée par un parti nationaliste corrompu et corrupteur triomphant,
La démonstration demeure outrageusement fastidieuse.
Isolés sur leur ile danoise abandonnée par ses habitants, d’anciens éleveurs de bétail ruinés par la faillite des abattoirs, les huit derniers habitants survivent en vase clos.
Désespoir, ennui étouffant, vieilles haines familiales, faiblesse des uns, lâcheté des autres, impuissance de tous, caractérisent la famille du pasteur couard souffre-douleurs, son épouse seule personnage intègre, le maire despotique et sa femme mutique, ainsi que leurs deux filles adolescentes.
Le suicide de l’épouse de l’ancien propriétaire des abattoirs provoquera le retour sur l’ile de leur fille, candidate « nationaliste », grande favorite des prochaines élections.
Père et fille, par leurs ultimes manigances, jouant sur les peurs et des malversations savamment orchestrées finiront de déposséder ces familles qui seront aussi physiquement « éliminées ».
Comble de cynisme, devenus propriétaires de l’ile, ils transformeront leurs victimes en personnages de leur film de propagande servant à dénoncer les dangers venus de «l’extérieur».
Au théâtre, comme pour toute forme d’art, les beaux sentiments ne suffisent pas.
Entre platitude de l’écriture, sonorisation plus que défaillante- un comble pour des comédiens tous pourvus de micros- interprétation conventionnelle à pleurer,
Jeu permanent, voire hésitations, entre théâtre et cinéma : des caméras vidéos filmant chaque scène d’intérieur,
L’accablant réalisme anéantissant toute tentative d’humour noir,
La balourdise belge trouve ici sa plus brillante représentante.
Bravo à l’Odéon.
Un spectacle de plus à son actif pour faire fuir le spectateur.
Une prochaine création de cet auteur vous attend cet été en Avignon.
Amateurs, Lulu vous aura prévenus.
Une assurance pour bailler au clair de lune.
