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Toujours La tempête de Peter Handke aux Ateliers Berthier

12/3/2015

1 Commentaire

 
Soirée Gardénal
Qu’avons-nous fait, pauvres abonnés, pour mériter pareilles sanctions ?
Que veut la direction de deux salles  subventionnées les plus importantes et vastes de la capitale ?
Décourager définitivement son public ?
En l’espace de quelques jours se voir infliger ainsi  ces deux créations («  Ivanov » à l’Odéon, « Toujours la Tempête » aux Ateliers Berthier) relève de la persécution.

Ne revenons pas sur Ivanov. Ma précédente chronique lui est consacrée.
En comparaison, on se laisserait presque aller à y trouver quelque charme.

Rien à sauver dans cette dernière création d’  Alain Françon.

Le metteur en scène connu et reconnu a signé des spectacles réussis dont je n’ai pas manquer de vous rendre compte ( « Fin de partie » de Beckett, « Extinction » de Thomas Bernhard avec Christian Merlin actuellement repris au Théâtre de l’œuvre, « Sollness le conquérant » d’Ibsen à La Colline, pour ne citer que les plus récents) d’autres suscitant mes réserves, voire mes critiques, tel «  Des Gens » d’Edward Bond récipiendaire d’un LULU DORT la saison dernière.
La référence à ce spectacle déplorable figure en bonne place dans le programme.
Ma méfiance éveillée, le résultat ne s’est pas fait attendre.
Le décor y est presque identique : large plan incliné, à la surface recouverte plis glaiseux jonchés de paille. La lande de Carinthie d’où est originaire Peter Handke.
Son œuvre n’est pas une pièce de théâtre.
Elle  raconte l’histoire de sa famille et de la résistance slovène en Autriche.
Une famille paysanne prise dans la tourmente de l’histoire.
Huit membres la compose, les Grands-Parents, sa Mère, sa tante, ses trois oncles, ainsi que l’auteur lui-même, commentant ou se «  regardant »  encore bébé au travers des récits des divers protagonistes.

Aspirant à « Une écriture dramatique épique », pour citer  Peter Handke lui-même,  le récit sans relief, d’une platitude absolue, parvient jusqu’à nous détacher complètement de ces protagonistes qui nous content leur existence et que la guerre n’a pourtant pas épargnés à l’exception de la sœur mal-aimée, servante devenue » chef » dans les maquis. 
Aucune odeurs de la vie aux champs, aucune émotion à la mort au front du jeune frère, ironie à l’écoute d’un panégyrique du communisme ainsi débité face au public, indifférence aux hurlements de la mère de l’écrivain imitant son amant officier de la wermarcht.
Bons interprètes dans leur ensemble, Dominique Reymond, Laurent Stocker, Nada Stancar, et Dominique Valadié  donnent une bien triste image de leurs possibilités. 
Seul à nous faire «  vivre » son personnage de chef de famille, Wladimir Yordanoff » tire son épingle du jeu »  animant son personnage, lui conférant quelques couleurs.

Ces deux premières heures de spectacle m’ont autorisé une belle sieste réparatrice. 
« Je préfère lire un livre dans mon fauteuil » lâchait, placide une dame au milieu du flot de spectateurs désertant les lieux à l’entre-acte.
Je ne saurai mieux résumer la situation. Il suffit de rajouter :

Pour faire chic, Faisons chiant
1 Commentaire
Anne
11/3/2015 10:42:14 pm

Je ne suis pas du tout d'accord avec Lulu cette fois. L'authenticité et l'émotion de ce spectacle m'ont étreinte, et je vais aller le revoir une seconde fois, alors que j'avais rongé mon frein à Ivanov. Le texte est magnifique, très poétique et très instructif à la fois, et l'austérité possible de la soirée (2ème partie surtout) est transcendée par l'extraordinaire qualité des comédiens. Le pari était risqué, et pour moi il est tenu. Une soirée d'exception!

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