Curieuse d’une nouvelle découverte, ses attentes ont vite été trahies.
Etude sur les conséquences du confinement dans le couple, ce sujet encore jamais abordé au théâtre semblait prometteur, si nombreux les drames «familiaux» provoqués par cette situation inédite et terrifiante.
Couples qui se déchirent, culpabilité de la mort des parents décédés en Epahd coupés de leurs proches, colère contre l’irresponsabilité des gouvernements, affaires florissantes qui périclitent provoquant la ruine de leurs dirigeants ( nous sommes au Royaume-Uni, pas en France).
Rien ne manque dans la pièce de Dennys Kelly.
Seuls la finesse et le talent font défaut.
Le texte respire la fabrication facile, l’artifice, le toc,
Démonstrative à l’excès, la mise en scène de Valerie Leray souligne, s’il en était besoin, la vacuité du texte,
Quant à Emmanuelle Bercot et Thomas Blanchard, ils surjouent à tel point que l’on croit assister à un «Stand-up» de mauvaise facture.
Mimiques grimaçantes, gestuelle incessante, vociférations, invectives grossières, accablements et tendresse en deviennent insupportables.
A l’opposé d’«Oublie-moi» écriture moderne tout en subtilité qui émeut véritablement,
Ici les ficelles deviennent cordages, l’analyse indigente, la finesse absente, la profondeur inexistante.
Les prétentions de Dennys Kelly le dépassent.
La mise en scène de Mélanie Leray, les comédiens, Emmanuelle Bercot et Thomas Blanchard l’accablent.
A oublier au plus vite.