Ce tissus de non-sens, coqs à l'âne, absurdités, définissent le texte signé et mis en scène par l'auteur J.-M. Ribes, auquel la dimension du plateau et l'impressionnant décor de façades stylisées d'Audrey Vuong confèrent une emphase disproportionnée.
Sketchs inégaux et inégalement interprétés, certains cependant relèvent d'un réel plaisir du mot, une sorte de délectation du lieu commun ou d'une logique implacable poussée à l'absurde.
Annie Gregorio, à l'ineffable accent méridional savamment cultivé, vous assènent ses incongruités avec une inébranlable autorité, tout comme "Bernard" accepte avec gratitude les conseils pervers d'un frère aîné dominateur et convaincu de sa supériorité.
Un gentil spectacle, éclos voici vingt ans, qu'en dépit de quelques longueurs et lourdeurs, on voit ou revoit sans déplaisir, mais qui ne passera pas pour autant à la postérité.