Met face à face l’artiste et son assistant.
Description efficace du processus de création, des exigences auxquelles il obéit,
De l’engagement sans concession d’un peintre en quête de spiritualité.
De sa confrontation à une société de divertissement composée d’ignares cupides esclaves du pouvoir de l’argent.
Porté avec force par Niels Arestrup, le personnage de Rothko fait découvrir au public les souffrances et les affres d’un créateur intransigeant, intègre, de grande culture, vouant et sacrifiant son existence au seul service de son art.
Ainsi, poussé dans ses retranchement,
Afin de soustraire ses œuvres à leur «métamorphose» en «objets de décoration»,
Il préférera reprendre ses tableaux et rembourser cette commande au propriétaire du grand restaurant Four Seasons;
De même, la découverte de la montée de la nouvelle génération avec Warhol et les artistes Pop.
La conscience de faire partie d’un monde révolu achèvera de l’accabler.
La présence de l’assistant, Alexis Moncorgé ? permet de faire rebondir le dialogue, de confronter les points de vue.
Séduisant, «découvran » à chacun les « dessous » de l’atelier dans un juste décor de Jacques Gabel, Jérémie Lipmann dirige avec justesse ses deux interprètes.
Précis d’histoire de l’Art bien documenté,
Biographie fidèle à la réalité,
«Rouge» permet à chacun de partager les terribles épreuves jalonnant le parcours de semblables créateurs.
L’auteur Jean-Marie Besset doit être particulièrement sensible à la thématique.
En 2012 déjà, ( Lulu de mai 2012) il signait l’adaptation de « Tokyo Bar » de Tennesse Williams.
Les affres de la création y prenaient une autre densit