Orlando, jeune homme de naissance devenu femme au siècle suivant, conservera une jeunesse intacte.
Tableau de l’évolution de la société anglaise,
Hymne à la nature et au travail d’écriture,
Orlando relate aussi de multiples relations amoureuses.
Au cours des ages, le jeune homme rebelle, solitaire, se réveillera jeune femme.
A son mépris affiché pour la gent masculine dans ses relations successives,
Succédera la description d’une passion féminine torride inspirée de celle entretenue pendant des années par Virginia Woolf et Vita Sackville-West.
Mis en scène par Katie Mitchell,
Filmés en permanence sur un plateau découpé en plusieurs espaces mobiles, envahi par les cameraman, les accessoiristes, les machinistes, les habilleuses qui s’affairent autour des comédiens de la Schaubüne,
Les personnages disparaissent de la scène , on en oublie la présence des interprètes soumis à dure épreuve,
Seul s’impose au-dessus du plateau,
Un large écran flanqué de la cabine de la récitante.
Pour le direct,
Les gros plans scrutent les visages, les cameras tournent autour des protagonistes, cadrent sans fard les scènes de sexe ;
Déjà enregistrés,
Se succèdent de longs passages :
Paysages pompiers pour la nature, rues modernes, folles soirées en boite de nuits se mêlent, « illustrent » le récit.
Ainsi conçue par Katie Mitchell,
Oubliée la représentation :
C’est un film que l’on regarde.
Loin de condamner l’usage de la caméra, aujourd’hui marque indispensable de modernité,
Ici un recours insupportable,
Pas même une trahison,
Un ennui abyssal,
Une sinistre imposture.