Il requiert un talent indispensable de compréhension, de pénétration, voire de sublimation.
L'intérêt du "héros" ne suffit pas à lui-même, encore faut-il savoir lui redonner sa stature exceptionnelle, sa dimension hors du commun, et souligner l'importance de son oeuvre novatrice.
Personnage sulfureux par sa vie scandaleuse, artiste d'une audace inouïe par le choix de ses modèles dans la peinture religieuse, homme traqué défiant toujours le pouvoir, Caravage a réalisé une oeuvre capitale et bouleversante au cours de sa trop brève et tumultueuse vie.
Le théâtre peut représenter le lieu idéal pour faire éclore des moments d'émotion rare.
Là, tout juste comparable à une notice de manuel scolaire, plus ennuyeux qu'un catalogue d'inventaire, cette morne énumération chronologique, ce texte dénué de toute progression dramatique n'offre aucun intérêt.
Pas une émotion, pas même un frémissement au cours du spectacle. Ce n'est pas habité, pas vécu.
Pire que réducteur: inexistant ce Caravage.