englouti dans les brumes ,
les voix se perdant dans les cintres d'où jaillissent les plus étranges lumières,
tous vêtus de cette "indispensable" redingote militaire noire,
les sorcières interprétées par des hommes incompréhensibles,
l' interminable mur de parpaing , élément principal du décor, n'en finissant pas de bouger sur le plateau,
ont de funestes conséquences sur ce Macbeth pourtant très attendu.
Comédiens sans épaisseur, Lady Macbeth affligeante, élocution approximative, même Thierry Hancisse ne parvient pas à s'imposer sur le plateau.
Les effets visuels prenant l'avantage sur le texte, l'action ainsi ralentie arbitrairement, la tragédie se trouve vidée de toute force dramatique.
A trop vouloir disséquer la pièce, prétendre à une analyse toute en profondeur, Laurent Pelly signe un exploit:
Ainsi privé d'émotion, le spectateur assiste indifférent à une succession de faits divers sanglants et de scènes de sabbat aux répliques inaudibles.
Le spectaculaire remplace le tragique.
Prétexte à une débauche d'effets scéniques ambitionnant à illustrer son "savoir-faire" Laurent Pelly, homme comblé, signe ici tout à la fois la direction des acteurs la scénographie et les costumes.
Et Shakespeare aux oubliettes !