Texte dans le texte : « La fable de l’enfant échangé » pièce de Pirandello, retirée de l’affiche dès les premières représentations. Se sentant coupable du suicide du poète qui l’a écrite, Isle la comédienne lui a voué sa vie, s’obstinant à la jouer en dépit de l’incompréhension continue du public
Théâtre dans le théâtre : la « villa « du magicien Cotrone où échoue la troupe de comédiens à bout de forces, dernier lieu de représentation possible.
Jeu dans le jeu : la troupe de comédiens face à Cotrone et ses « poissards » misérables créatures vivant retirés du monde.
Illusion et sortilèges, repli sur soi ou lutte désespérée, place du poète ou rejet du dramaturge, mises en abîme, tout s’interpénètre dans ce texte « étourdissant » de Pirandello. Echo admirablement sublimé des tourments de l’auteur, la beauté rare de ce texte ne nous a pas échappé.
Ni le décor de Stéphane Brauschweig, la villa se voulant un théâtre des années trente, ni les vidéos projetées au deuxième acte, pas davantage les interprètes( avec cependant Dominique Reymond en Isle) ne nous ont transportés dans l’univers pirandellien.
Irrésistible, seul Claude Duparfait déploie les charmes et les enchantements de son séduisant personnage.
Stéphane Braunschweig aime Pirandello. Il avait déjà monté « Se trouver » avec Emmanuelle Béart dans ce même théâtre. La représentation ne nous pas convaincus.
Il récidive.
Cette nouvelle expérience nous a laissé au mieux indifférents, au pire, ennuyés.
Fort heureusement on connait le metteur en scène souvent mieux inspirés.
Cotrone le magicien, vit dans la Villa entouré de ses « poissards , tous marginaux retirés du monde, quand arrive, tirée sur un chariot, Isle et sa misérable troupe de comédiens épuisés.
Isle a voué son existence à un texte écrit par un poète suicidé par amour pour elle » La fable de l’enfant échangé, qui n’a jamais rencontré qu’échecs et incompréhension du public.
Cotrone veut persuader Isle de rester pour y représenter sa pièce