Aussi c'est la curiosité et l'appétit aiguisés par un long sevrage que j'attendais ces "Apaches".
Plus une once de poésie, moins encore d'insolite, et rien de décalé dans cette succession de numéros éculés, vus et revus, laborieux et lassants.
Triste célébration du muet et du burlesque, désolante évocation de l'âge d'or du music-hall et du cirque, et navrante illustration des "Apaches", ces mauvais garçons à la mise recherchée et voyante, terreur du bourgeois au début du vingtième siècle.
Chorégraphie, acrobatie, gags divers et travestis se succèdent laborieux et poussifs; la troupe (quatre hommes et une femme) ni inspirée ni surprenante.
Seul le décor rappelle un peu le charme d'antan définitivement rompu dans ce spectacle signé de la seule Macha Makeïeff.
Elle insiste sur la beauté de la rupture et du déclassement. M'aurait-elle échappée?
Pour le Fil à la Patte signé Jérôme Deschamp personne ne s'est posé la question.