La femme adultère coupable d’être mal aimée.
Entre Irène jeune et ravissante épouse de Fritz, les relations se distendent.
Lui, avocat brillant, se consacre essentiellement à ses dossiers, à la réussite de son cabinet.
Musicienne, se sentant délaissé par son époux, elle amorce une liaison avec son professeur de piano.
Aussitôt poursuivie par la compagne de celui-ci, elle cède à son chantage dans la crainte de voir sa « faute » révélée à un mari qu’elle aime encore.
Exercées sous diverses formes, les pressions de cet être mystérieux conduiront Irène jusqu’au bord de la folie.
Malgré ses efforts multiples, de la compréhension jusqu’aux violences, Fritz, ne parvient pas à connaitre les raisons des comportements de plus en plus étranges de son épouse.
Un surprenant retournement de situation, résonnant tel un coup de tonnerre pour Irène, sera définitivement fatal à leur union,
Le couple brisé à jamais.
Montée avec un découpage cinématographique avec d’incessants déplacements du décor à vue et transposition de l’action dans les années cinquante par Elodie Manant, l’intrigue est mieux servie par l’interprétation de la belle et touchante Hélène Degy, ravagée de honte, malheureuse jusqu’à en perdre la raison.
Face à elle, Aliocha Itovich campe un mari à la droiture et la rigueur au-dessus de tout soupçon avant de révéler la part machiavélique de sa personnalité.
Ophélie Marsaud est ce personnage tour à tour odieux et dérangeant, incarnation du danger ou du leurre.
Le trio fonctionne,
L’intrigue aussi.
Après « Amok » et « Le Monde d’Hier » « La Peur » donne une nouvelle illustration de l’engouement pour Stefan Zweig.