Dynamisant,
Euphorisant.
Mais de Mireille,
La Petite Mireille, Grande Dame.
Hervé Devolder déborde de talent.
Récompensé par de nombreux prix, aussi salué par LULU pour « Les Fiancés de Loches » (chronique de juillet 2014),
« Mireille » vient illustrer une fois encore son parfait sens du spectacle musical ;
Peu pratiqué de nos jours, un genre auquel il rend tout son lustre.
Quand, désespérément à la recherche d’une Dalida pour son prochain spectacle,
Lors d’une énième audition, la candidate en lisse, loin de convaincre pour le rôle,
Se révèle avoir l’étoffe de Mireille, doublée d’un réel talent pianistique,
Le directeur du casting, impressionné par la « postulante », changera de projet.
Mireille, l’introductrice du « swing » dans la chanson française,
Sera le sujet de son prochain spectacle.
Sur un rythme joyeux, enlevé, spirituel à l’image de toutes les chansons de Mireille,
Nous voilà entrainés par trois interprètes dans l’aventure formidable de ce petit bout de femme.
Avec un humour consommé,
Allié à des interprétations irrésistibles,
Et un merveilleux accompagnement au piano,
Ne recourant qu’à un minimum d’accessoires : trois boas, quelques perruques et costumes,
Une incroyable galerie de vedettes reprend vie sur scène.
Sa collaboration avec Jean Nohain,
Sa rencontre avec les compositeurs américains pendant ses deux années passées aux Etats-Unis,
Sa présence au cinéma aux cotés de Buster Keaton.
Marquent les débuts d’une carrière à l’exceptionnelle longévité jusqu’après-guerre,
Avec son Petit Conservatoire d’où sortiront de jeunes talents tels Françoise Hardy, Yves Dutheil, Pierre Vassiliu.
Maurice Chevalier, : Quand un Vicomte,
Charles Trenet : C’est un château extraordinaire,
Pils et Thabet : Couchés dans le foin,
Jean Sablon ; Yves Montand
Ces grandes vedettes de l’âge d’or du Music-hall de France,
Permettront à nos trois complices de se livrer à d’irrésistibles numéros dont le comique égale le professionnalisme.
Entre Hervé Devolder, parfait dans chacun de ses numéros, et Adrien Biry-Vicente, aussi drôle en Jean Nohain qu’en Françoise Hardy,
Marie-Charlotte Leclaire se révèle aussi à l’aise dans la comédie que bonne chanteuse et pianiste.
Vive, mutine, espiègle, enjouée, ayant le sens de la répartie, doté d’un authentique tempérament,
Elle s’identifie à son personnage avec une formidable aisance, parfaitement convaincante aussi dans sa gestuelle, comme impeccable d’élégance, dans son exigence bienveillante envers ses élèves du Petit Conservatoire.
Diffusées par cette joyeuse complicité,
Une délicieuse légèreté,
Une Charmante gaité
Nous apportent le rare bonheur d’une soirée euphorisante.
Tout le plaisir d’un très joli divertissement.