Recelant une part de mystère profond inspiré d'anciennes légendes du folklore norvégien, elle dévoile les tourments de l'âme de l' étrange Ellida., surnommée "La Dame de la Mer".
Celle-ci, telle une sirène, semble n'appartenir qu'à l'univers marin, seul moyen qui lui permette de retrouver un semblant d'apaisement à des troubles si profonds qu'il compromettent jusqu'à l'existence même de son mariage avec le Docteur Wengel, dont elle est la deuxième épouse .
Secret ? folie ? sortilège ?
Quelle origine attribuer à cet inexplicable comportement ?
Avec autant d'amour que de grandeur d'âme, le docteur s'emploiera à soulager son épouse.
Homme éperdument épris, il y ira jusqu'à renoncer à son mariage pour sauver sa compagne, une fois découverte la raison de son attitude.
L'homme généreux et aimant, prêt au sacrifice, verra son amour triompher par la grâce de la liberté accordée.
Si Jacques Weber aime Ibsen, il n'est pas fait pour ces rôles.
Déjà très décevant dans "Solness le constructeur" il y a deux ans,il n'est hélas pas meilleur en Docteur Wengel ici.
Ce n'est , hélas encore, pas davantage Anne Brochet qui n'a ni l'envergure , l'étrangeté et moins encore la passion dévorante et toute intériorisée nécessaires pour interpréter Ellida.
Les autres acteurs,( exceptée la jeune Chloë Chaudoye) ne déparent pas dans cette médiocrité convenue .
La mise en scène de Jean-Romain Vesperini réduit encore, tout comme l'adaptation d'Eric-Emmanuel Schmitt, la portée de la pièce, devenue ainsi "maltraitée" une pâle comédie bourgeoise aux vagues relents folkloriques.
De l'Ibsen au petit pied me direz-vous.
Incontestablement.
Le texte sera le seul rescapé du naufrage, c'est dire sa force...