Dans un rond de lumière, devant des rideaux incarnat et rubis drapés en fond de plateau, toujours élégante dans une robe longue noire ornée d’un pendentif filigrané, assise en milieu de plateau, elle fait face au public.
A ses côtés, discret, Olivier Barrot, diplômé d’études théâtrales et animateur de nombreuses émissions culturelles.
Après l’introduction de Stéphanie Tesson, une présentation élogieuse de notre grande comédienne, débute l’évocation de la vie et de l’œuvre de Racine par Olivier Barrot.
Pour illustrer son propos, Judith Magre fera entendre, partager et revivre les inoubliables tirades bouleversantes, brûlantes, déchirantes, passionnées, de chacune des sublimes héroïnes du plus grand de nos tragédiens.
Dans le respect de l’ordre chronologique nous entendrons successivement Andromaque, Agrippine, Bérénice, Bajazet, Phèdre qui fut un échec en son temps, puis les deux dernières pièces à résonance religieuse, Esther et un intense final avec Attali.
Erudite et scolaire, en ces temps de relectures de tous les classiques, cette soirée en duo a le mérite de la justesse et de l’authenticité.
Entendre la langue de Racine, la musique de ses alexandrins, demeurent un moment d’admirable poésie.