L'esprit libre de toute idée préconçue, j'attendais beaucoup de la découverte de ce jeune auteur libanais marqué à jamais par la guerre civile et les déracinements successifs qu'elle a entraînés.
"Incendies" en sont l'illustration
Les ravages de la guerre, le drame des réfugiés, l'oppression exercée par l'obscurantisme, et les mutismes qu'ils provoquent chez leurs victimes ne peuvent laisser indifférents.
Mais ici, si l'écriture n'est pas inintéressante, l'auto-complaisance et la logorrhée la dominent toujours.
Trop explicative, trop démonstrative, trop dégressive.
Il en va de même pour le jeu des comédiens (très inégaux dans l'ensemble) dont les gesticulations de bras sont aussi insistantes que superflues tout comme leurs hurlements, vociférations et larmoiements répétitifs.
L'enflure domine.
L 'émotion absente du drame.
L'intensité de la tragédie.
Déjà remarquée dans Pirandello (se trouver) le manque de subtilité de Stanislas Nordey est encore plus sensible ici.
J'avoue avoir déserté à l'entracte sans état d'âmes ni regrets.