noblesse de l'engagement
Ses détracteurs lui reprochent d'être un salonard, d'avoir fait son fond de commerce de son engagement à gauche, d'être un philosophe mondain.
Certes hier, pour la deuxième soirée publique d" Hôtel Europe " l'auteur, présent dans la salle aux cotés de son épouse, saluait personnellement Christophe Barbier rédacteur en chef de l'Express entre autres personnalités venues assister à la représentation.
Certes Bernard-Henri Lévy n'est pas un " véritable" auteur de théâtre.
Certes sa pièce mériterait d'être ressérée.
Certes il y a encore de nombreuses approximations dans le jeu de Jacques Weber qui, souvent, a des inflexions de voix rendant le texte difficile à saisir.
Et cependant, il y a du Cyrano chez l'auteur, une flamboyance , une noblesse, un idéalisme qui aujourd'hui, dans la situation politique nationale et internationale, résonnent comme un appel au courage, à la grandeur, à l'humanisme, à nos" valeurs" galvaudées, dépréciées, méprisées.
A Sarajevo, dans cette chambre d'hôtel où se trouve enfermé cet homme sensé écrire le discours qu'il prononcera devant la population et un parterre d'hommes politiques réunis pour " célébrer" le centenaire du début de la grande guerre, il se retrouvera en proie à ses souvenirs du siège de la ville, il exprimera son mépris pour la lâcheté des puissants,dénonçant sans concession les nationalismes, communautarismes, et montées dans nos démocraties des partis de la haine et de l'intolérance.
En proie au découragement, il envisage un moment de renoncer.
Puis l'évocation des villes européennes visitées , lieu d'inoubliables moments d'amour, l'évocation du mythe d' Europe enlevée par Zeus déguisé en taureau, l'évocation d' Husserl contrant Heidegger, font lentement renaître une inspiration défaillante.
Dans une superbe " tirade" finale, envolée lyrique et véritable hymne à la " raison" , Jaques Weber convoquera les plus grands noms d'écrivains et philosophes, classiques ou contemporains, français ou européens. Sur eux seuls , nommés par l'auteur dans un rêve à voix haute et forte aux plus hautes fonctions de la communauté européenne, repose notre unique chance de redonner l'espoir à une Europe vide de sens.
Volontairement utopique cette chute, elle n'en illustre pas moins une foi inébranlable dans l'humanisme face à la barbarie.
Depuis l'Etat islamique progresse inexorablement.
La pièce de Bernard-Henri Lévy n'en est que plus indispensable.
Certes hier, pour la deuxième soirée publique d" Hôtel Europe " l'auteur, présent dans la salle aux cotés de son épouse, saluait personnellement Christophe Barbier rédacteur en chef de l'Express entre autres personnalités venues assister à la représentation.
Certes Bernard-Henri Lévy n'est pas un " véritable" auteur de théâtre.
Certes sa pièce mériterait d'être ressérée.
Certes il y a encore de nombreuses approximations dans le jeu de Jacques Weber qui, souvent, a des inflexions de voix rendant le texte difficile à saisir.
Et cependant, il y a du Cyrano chez l'auteur, une flamboyance , une noblesse, un idéalisme qui aujourd'hui, dans la situation politique nationale et internationale, résonnent comme un appel au courage, à la grandeur, à l'humanisme, à nos" valeurs" galvaudées, dépréciées, méprisées.
A Sarajevo, dans cette chambre d'hôtel où se trouve enfermé cet homme sensé écrire le discours qu'il prononcera devant la population et un parterre d'hommes politiques réunis pour " célébrer" le centenaire du début de la grande guerre, il se retrouvera en proie à ses souvenirs du siège de la ville, il exprimera son mépris pour la lâcheté des puissants,dénonçant sans concession les nationalismes, communautarismes, et montées dans nos démocraties des partis de la haine et de l'intolérance.
En proie au découragement, il envisage un moment de renoncer.
Puis l'évocation des villes européennes visitées , lieu d'inoubliables moments d'amour, l'évocation du mythe d' Europe enlevée par Zeus déguisé en taureau, l'évocation d' Husserl contrant Heidegger, font lentement renaître une inspiration défaillante.
Dans une superbe " tirade" finale, envolée lyrique et véritable hymne à la " raison" , Jaques Weber convoquera les plus grands noms d'écrivains et philosophes, classiques ou contemporains, français ou européens. Sur eux seuls , nommés par l'auteur dans un rêve à voix haute et forte aux plus hautes fonctions de la communauté européenne, repose notre unique chance de redonner l'espoir à une Europe vide de sens.
Volontairement utopique cette chute, elle n'en illustre pas moins une foi inébranlable dans l'humanisme face à la barbarie.
Depuis l'Etat islamique progresse inexorablement.
La pièce de Bernard-Henri Lévy n'en est que plus indispensable.
