Lumineuse Ludmila
Je fais partie des "fossiennes" convaincues.
Judith Magre, Irène Jacob et Yan Collette m'ont révélé cet auteur dans "Rêves d'Automne" en 2008.
Ont suivi, la version ( ratée à mes yeux ) de Chéreau , "Hiver" avec Nathalie Baye, et "Le fils" avec Michel Aumont et Catherine Hiegel ( se reporter à Lulu).
Ces textes elliptiques, ces phrases à la trompeuse simplicité, ces mystères de l'âme dissimulés derrière d'anodines réflexions , ces conflits surgissant de situations ordinaires, parviennent avec une économie toute" beckettienne" à créer des situations d'une rare intensité, d'où la violence n'est pas exclue et forcent mon admiration.
Une fois écrites, Jon Fosse assure ne plus s'intéresser aux mises en scène de ses pièces. Soit.
Ici, mise en scène (Marc Paquien) , interprètes( Ludmila Mikaël ,Patrick Catalifo, Agathe Dronne ), et décor (Gérard Didier ) sont d'une rare harmonie, d'une justesse remarquable.
Première pièce de l'auteur , si le texte n'atteint pas tout à fait à la maîtrise postérieure, toute la thématique fossienne y est déjà palpable.
Et le fantastique s'introduit dans cette étrange et troublante histoire d'attente.
Attente d'un retour impossible, de quête d'un bonheur trahi, d'amour non partagé qui n'épargne personne.
Vie réduite à une survie, attente de la mort sans doute aussi.
Lumineuse Ludmila Mikaël! Beauté intacte et authentique, silhouette fine et élégance naturelle, notre inoubliable Bérénice, réalise ici une éblouissante création.
Avec une grâce incomparable, touchante dans ses errements , alternant phases d'espoir et de désespoir, confrontées à ses illusions imaginaires ou réelles, la comédienne parvient à un sommet de son art.
Infinies variations comme l'écho d'une prière ou d'une incantation, elle parvient à nous faire entendre les phrases volontairement répétitives contenues dans le texte, avec une très émouvante sincérité, une simplicité qui nous touche.
A ses cotés Patrick Catalifo est l"Homme" de la situation et sa partenaire lui donne la réplique avec justesse.
Ce spectacle honore le Théâtre Privé par son exigence, Ludmila Mikaël lui donne toute sa profondeur et son éclat.
Judith Magre, Irène Jacob et Yan Collette m'ont révélé cet auteur dans "Rêves d'Automne" en 2008.
Ont suivi, la version ( ratée à mes yeux ) de Chéreau , "Hiver" avec Nathalie Baye, et "Le fils" avec Michel Aumont et Catherine Hiegel ( se reporter à Lulu).
Ces textes elliptiques, ces phrases à la trompeuse simplicité, ces mystères de l'âme dissimulés derrière d'anodines réflexions , ces conflits surgissant de situations ordinaires, parviennent avec une économie toute" beckettienne" à créer des situations d'une rare intensité, d'où la violence n'est pas exclue et forcent mon admiration.
Une fois écrites, Jon Fosse assure ne plus s'intéresser aux mises en scène de ses pièces. Soit.
Ici, mise en scène (Marc Paquien) , interprètes( Ludmila Mikaël ,Patrick Catalifo, Agathe Dronne ), et décor (Gérard Didier ) sont d'une rare harmonie, d'une justesse remarquable.
Première pièce de l'auteur , si le texte n'atteint pas tout à fait à la maîtrise postérieure, toute la thématique fossienne y est déjà palpable.
Et le fantastique s'introduit dans cette étrange et troublante histoire d'attente.
Attente d'un retour impossible, de quête d'un bonheur trahi, d'amour non partagé qui n'épargne personne.
Vie réduite à une survie, attente de la mort sans doute aussi.
Lumineuse Ludmila Mikaël! Beauté intacte et authentique, silhouette fine et élégance naturelle, notre inoubliable Bérénice, réalise ici une éblouissante création.
Avec une grâce incomparable, touchante dans ses errements , alternant phases d'espoir et de désespoir, confrontées à ses illusions imaginaires ou réelles, la comédienne parvient à un sommet de son art.
Infinies variations comme l'écho d'une prière ou d'une incantation, elle parvient à nous faire entendre les phrases volontairement répétitives contenues dans le texte, avec une très émouvante sincérité, une simplicité qui nous touche.
A ses cotés Patrick Catalifo est l"Homme" de la situation et sa partenaire lui donne la réplique avec justesse.
Ce spectacle honore le Théâtre Privé par son exigence, Ludmila Mikaël lui donne toute sa profondeur et son éclat.
