A la création du « Porteur d’Histoires » véritablement séduite par l’imagination fertile de ce récit aux multiples rebondissements, cet incroyable voyage initiatique, ces personnages mystérieux, Lulu s’est aussi enthousiasmée pour ce spectacle à succès (chronique de juin 2013)
Cette fois, en grand amoureux de la scène, Alexis Michalik nous dévoile « l’envers du décor », la naissance d’un chef d’œuvre du théâtre français, « Cyrano de Bergerac ».
Le malheureux Edmond Rostand n’a connu que des échecs jusqu’au jour où Sarah Bernhardt, créatrice de sa « Princesse Lointaine » le somme d’écrire une pièce géniale pour sauver de la faillite le grand Coquelin.
Piégé, il ne reste plus au jeune poète qu’à se mettre à l’ouvrage.
Affres de l’écriture, difficultés de la vie de famille, aventure amoureuse inspiratrice, caprices des interprètes, harcèlements des créanciers, moqueries des ainés Feydau et Courteline, soutien du cafetier noir fin lettré conduiront au triomphe de « Cyrano de Bergerac », jamais démenti jusqu’à nos jours.
Non sans céder à certaines facilités : les personnages des « producteurs » maffieux corses à l’accent marqué propriétaires de maisons closes,
Et comporter quelque faiblesse : la scène de déclamation de la grande Sarah, Valérie Vogt, d’un comique primaire,
Joliment racontée, gentiment interprétée par une troupe sans éclat,
Avec Guillaume Sentou en Rostand un peu falot qui se débat tel un beau diable au milieu de ces innombrables difficultés et
Pierre Forest grand Coquelin et Cyrano magnifique, émouvant : tirade du nez, final de l’aveu,
En dépit de multiples péripéties, d’innombrables changements de décors, de rebondissements et de situations comiques ou périlleuses,
Il manque à cette riche production, nerf, rythme, relief,
Un spectacle consensuel pour « Club de Théâtre » et scolaires
Un divertissement rassurant,
Mais sans Panache