Lulu retomberait-elle en enfance ?
"Cercles-fiction" vus en 2009 aux Bouffes du Nord y figurent en bonne place.
Alors pourquoi récidiver ?
Certes, non par masochisme.
Simplement motivée par le souci de pouvoir reconsidérer une impression démentie par l'avalanche de lauriers venue récompenser le travail de Joël Pommerat.
Mais non, cent fois non, me voilà définitivement exaspérée, ennuyée au-de là du supportable par les spectacles de Joël Pommerat.
Du conte de Perrault rien ne subsiste. Rien de merveilleux. Rien d'effrayant non plus.Moins encore de poésie.
Ce ne sont ni les bruitages ni les effets lumineux projetés sur trois cotés du plateau, très "Op-Art" ,qui suffisent à masquer l'indigente transposition de l'histoire (Monsieur Pommerat ne consent à monter que ses propres textes) dans un contexte socio-caricatural qui fait de notre Cendrilon (Cucendron, ainsi nommée par Perrault), une vaillante et opiniâtre gamine face à l'adversité acceptée comme autant d' épreuves justifiées..
L'extrême médiocrité des comédiens( coquetterie supplémentaire et délibérée sans doute) dénués de toute finesse, sans nuances ni couleurs, surjouant au premier degré vient encore aggraver une situation déjà fortement compromise.
Ce prétendu "Voyage théâtral qui nous mène de la perte à la joie et du deuil à la danse" est une des plus pénibles soirée de la saison.
Point de voyage, mais un douloureux sur-place que rien ne vient égayer.
Point de surprise, moins encore de rêve, et pas l'amorce d'un cauchemar.
L'ennui s'abat sur vous et se referme comme une chape de plomb.
Avant le spectacle en ce soir de première, se pressaient devant la buvette Alain Finkelkraut, André Dussolier lilliputien aux cotés d'un Jacques Weber gargantuesque , renonçant pourtant aux assiettes de charcuterie pour repartir avec trois mini-macarons, pour cause d' un régime ingénuement avoué !..
Voilà bien le seul moment savoureux de la soirée.
Mais rassurez-vous, la saison prochaine trois nouveaux spectacles de Joël Pommerat sont déjà programmés.
Normal: Luc Bondy Joël Pommerat même combat.
Creux, empesés, redondants.