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Bigre imaginé et mis en scène par Pierre Guillois avec Pierre Guillois, Agathe L’ Huillier et Jonathan Pinto-Rocha au Théâtre Tristan Bernard jusqu’au 31 juillet.

22/7/2016

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Mitigée,
Réservée
Triomphe  comique de cette fin de saison, «  Bigre » encensé à sa création au Rond-Point poursuit sa brillante carrière au Théâtre Tristan Bernard plein à craquer en cette soirée de canicule.
Sur l’auteur et metteur en scène vous pourrez relire les critiques enthousiastes de Lulu pour ses précédents spectacles : « Sacrifices » avec Nouara Naghouche ( 2010) et surtout «  Le gros la vache et le Maynate » (mars 2012).
Forte de mes souvenirs,
De cette ultime soirée j’attendais comme un feu d’artifice final, revigorant,
Consolation de la longue suite des déconvenues endurées.
Promesse à moitié tenue,
Ce spectacle complète la liste de mes derniers désappointements.

Sur scène, trois mansardes alignées, le long d’un couloir.
Nichés sous les toits, minuscules, chacun des habitacles révèle la personnalité de son occupant.

Blancheur immaculée, aseptisée, la première regorge des derniers perfectionnements technologiques : water- closet retractables surgissant de dessous une banquette sur des battements de mains, écran géant pour jeux vidéo ou karaokés, vide ordure à usage multiple ;
Au milieu, un indescriptible capharnaüm, mobilier miteux, désordre partout, hygiène douteuse.
Coquette et pimpante, la troisième respire la présence féminine, la recherche, le soin apporté à la décoration kitch à souhait.
De ces lieux de vie dérisoires, au cours de la soirée, mille trouvailles visuelles et sonores surgiront, inattendues, comiques, ingénieuses.
Véritable réussite de ce spectacle, Laura Léonard signe ce décor
 « complété » par Abdul Alafrez pour les effets.
Dans ce registre, séduction assurée.
 
Un gros barbu, Jonathan Pinto- Rocha,  obsédé de propreté, passant un aspirateur sur ses semelles de chaussures avant d’enlever son casque de moto, occupe la première ;
Un blondin filiforme, hirsute, négligé et binoclard, Pierre Guillois,  toujours éclopé et claudiquant, loge au milieu,
Une blonde, pulpeuse et sexy s’installe avec son poisson rouge, bocal posé sur un guéridon vert pomme, dans la troisième.
Suite de courts tableaux sans paroles, nos trois personnages vont nouer des relations de voisinage, sources de désillusions, de disputes, et d’échecs successifs.
Tentatives amoureuses ratées pour tous,  essais divers de coiffure, de massages, de prise de sang, de cuisine,  catastrophiques de la dame.
Sans rapport avec l’ambitieux sous-titre du spectacle «  Mélo Burlesque »,
Facilités, grosseur du trait, sujets éculés, le réduisent trop souvent à une mauvaise revue potache, une caricature outrancière, à des plaisanteries de salles de garde, la vulgarité en prime.
Et pour corollaire : une charge comique quasiment annihilée.
Comme d’évanescents feux follets, de-ci de-là quelques rares passages ou gags inattendus, fort bien trouvés, redonnent quelque relief et cocasserie  tant espérées :
 Episode du bébé lapin devenu encombrant et terminant trucidé par son maître(Pierre Guillois) qui s’en délecte en civet tout en sanglotant, la tête couverte du pelage transformé en toque informe,  partie de tennis, en jeu vidéo des deux garçons éconduits qui se termine en pugilat fatal, épisodes de karaoké chantés à pleine gorge dans un idiome incompréhensible par notre hygiéniste maniaque( Jonathan Pinto- Rocha ) charmant bain de soleil sur le toit de la belle dérangée( Agathe L’Huillier).
Fugaces bonheurs émergeant d’un océan de médiocrité,
Notoirement insuffisant pour compenser  un ensemble dominé par trop de numéros navrants.
Les comparaisons avec Buster Keaton et Monsieur Bean, réunis, relèvent d’une criante méconnaissance des artistes cités.
Quant au «  burlesque », les «  Semianiky » en sont, aujourd’hui, l’incarnation irrésistible, insurpassable.
Esprit chagrin, Lulu ?
Non pas,
Avis mitigé, pour le moins réservé.
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