Etes-vous spécialiste du Québec?
Dans le décor kitchissime d'une cuisine tout "formica", des costumes "Deschiens" avant l'heure, et une situation irrésistible:
Une séance de collage de timbres (bons d'achat) réunit une quinzaine de femmes sous la houlette de l'heureuse gagnante de ce gros lot à la canadienne.
Cet ouvroir fébrile et singulier où se confronte une brochette d'acadiennes en blouses aussi fleuries que leur langage est un spectacle des plus réjouissants avec séance de prière collective, toutes agenouillées face au transistor à l'heure de la retransmission de la messe, ou l'évocation de leurs mondanités comme cette cérémonie de mariage qui se résume à une énumération interminable de noms, mais récités avec conviction.
Hélas ce spectacle musical prend très vite une autre direction, et là nous voilà piégés.
De la satire on passe au "message" à connotation sociale, et l'exposé des problèmes de chacune interprété avec talent et en musique par des comédiennes toutes efficaces et très professionnelles, ne parvient pas à faire échec à un ennui grandissant.
Qu'il soient chantés et dansés, les prêches demeurent des prêches et s'ils remontent à 1968 comme ici, terriblement datés. En un mot ringards.