Grand Texte, Grand Interprète.
Neil Labute figure en bonne place au Panthéon de Lulu. «Bash» courtes pièces glaçantes avec Sarah Biasini, avait suscité son enthousiasme, (chronique d’avril 2014).
De Jean-Pierre Bouvier, elle garde le souvenir d’une interprétation remarquable du personnage principal dans «La Version Browning» de Terence Rattingam ( Lulu de septembre 2016).
Programmée, au Théâtre La Bruyère, après sa création au Festival Off d’Avignon cet été, «Amour Amère» ne pouvait que susciter sa curiosité .
Une attente loin d’être déçue.
Ce «seul en scène» constitue un des moments forts de la rentrée.
A la veille de l’enterrement de sa femme, au funérarium. (excellent décor de Gérald Galiano), sous une brassée de roses rouges, se devine un cercueil.
Deux banquettes sont disposées de chaque côté de la scène.
Dissimulé derrière ses lunettes noires, le veuf, allumant nerveusement une cigarette,
va se confier au public.
Une récit qui nous fait découvrir une vie banale, avec ses vicissitudes et ses joies.
Celle d’un incorrigible fumeur , passionné de vieilles automobiles, obsédé par un effroyable accident de voiture; un mari de vingt années plus jeune que la défunte qu’il est parvenu à faire divorcer après un premier mariage malheureux.
Si la nervosité ou la révolte se manifestent à l’énoncé de certains faits,
Seules les motivent un amour passionné voué à l’ épouse disparue.
Amour partagé,
Bonheur inaltérable.
Un secret dévoilé dans un dernier souffle par la mourante,
fera basculer toute l’histoire, chavirer le public.
«Aimer et être aimé, ça échappe à tout» clame le désespéré, l’inconsolable.
Avant d’ajouter:
«Nul brin d’herbe, ni le plus petit insecte n’a eu à en souffrir.
Combien d’entre vous peuvent en dire autant?»
Ecriture dense, développement dramaturgique parfaitement maîtrisé,
Neil Labute ose.
Il peut se saisir des thèmes les plus dérangeants.
S’il s’abstient de juger, il déstabilise pour mieux confondre.
Pris de saisissement, le spectateur perd pied, vacille, chancelle.
Quelle leçon d’écriture,
Quel force de démonstration.
Parfait interprète de l’auteur, Jean-Pierre Bouvier s’est vu décerné le Prix du meilleur acteur au Festival d’Avignon Off.
Une récompense pleinement justifiée;
Seul en scène, le comédien réalise une magnifique performance.
Ses confidences résonneront longtemps dans nos consciences.
Un public nombreux devrait applaudir ce spectacle.
N’attendez plus.
Courrez au Théâtre La Bruyère.
De Jean-Pierre Bouvier, elle garde le souvenir d’une interprétation remarquable du personnage principal dans «La Version Browning» de Terence Rattingam ( Lulu de septembre 2016).
Programmée, au Théâtre La Bruyère, après sa création au Festival Off d’Avignon cet été, «Amour Amère» ne pouvait que susciter sa curiosité .
Une attente loin d’être déçue.
Ce «seul en scène» constitue un des moments forts de la rentrée.
A la veille de l’enterrement de sa femme, au funérarium. (excellent décor de Gérald Galiano), sous une brassée de roses rouges, se devine un cercueil.
Deux banquettes sont disposées de chaque côté de la scène.
Dissimulé derrière ses lunettes noires, le veuf, allumant nerveusement une cigarette,
va se confier au public.
Une récit qui nous fait découvrir une vie banale, avec ses vicissitudes et ses joies.
Celle d’un incorrigible fumeur , passionné de vieilles automobiles, obsédé par un effroyable accident de voiture; un mari de vingt années plus jeune que la défunte qu’il est parvenu à faire divorcer après un premier mariage malheureux.
Si la nervosité ou la révolte se manifestent à l’énoncé de certains faits,
Seules les motivent un amour passionné voué à l’ épouse disparue.
Amour partagé,
Bonheur inaltérable.
Un secret dévoilé dans un dernier souffle par la mourante,
fera basculer toute l’histoire, chavirer le public.
«Aimer et être aimé, ça échappe à tout» clame le désespéré, l’inconsolable.
Avant d’ajouter:
«Nul brin d’herbe, ni le plus petit insecte n’a eu à en souffrir.
Combien d’entre vous peuvent en dire autant?»
Ecriture dense, développement dramaturgique parfaitement maîtrisé,
Neil Labute ose.
Il peut se saisir des thèmes les plus dérangeants.
S’il s’abstient de juger, il déstabilise pour mieux confondre.
Pris de saisissement, le spectateur perd pied, vacille, chancelle.
Quelle leçon d’écriture,
Quel force de démonstration.
Parfait interprète de l’auteur, Jean-Pierre Bouvier s’est vu décerné le Prix du meilleur acteur au Festival d’Avignon Off.
Une récompense pleinement justifiée;
Seul en scène, le comédien réalise une magnifique performance.
Ses confidences résonneront longtemps dans nos consciences.
Un public nombreux devrait applaudir ce spectacle.
N’attendez plus.
Courrez au Théâtre La Bruyère.
