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Les LULU d’OR  2015

8/9/2015

4 Commentaires

 
Un mois de juin perturbé, un été terminé, voilà Lulu revenue.
Avant que ne résonne les trois coups de la prochaine saison riche de promesses,
Enthousiasme intact et appétit insatiable,
Fidèle à un rituel désormais établi,
Lulu, libre, impartiale, exigeante, subjective
Après avoir assisté à plus de soixante- dix spectacles la saison dernière,
S’autorise une  nouvelle distribution des «  LULU » d’ « OR » et « DORT ».
Dans le respect des lois de l’hospitalité, saluons par les premiers  «  LULU D’OR » les  spectacles étrangers.  

 « Western Society » par les «  Gob Squad » collectif germano-britannique, à la MAC de Créteil, hélas donné pour seulement quelques représentations, est «  LULU D’OR «  de l’absolue créativité. ( Lulu de décembre 2014).
LULU D’OR  à  « Viejo solo y puto » de Sergio Boris à Aubervillers. Un Tchékhov argentin contemporain et déjanté.  (Lulu de janvier 2015).

Dans la même veine, des « LULU D’OR » viennent récompenser une série de spectacles d’auteurs, de troupes ou de comédiens étrangers. A l’honneur (toujours par ordre chronologique) :
  • « Dispersion » de Pinter, mis en scène par Gérard Desarthe, avec Gérard Desarthe et Carole Bouquet, au Théâtre de l’œuvre. Troublant et déstabilisant Pinter, pièce elliptique, magnifiquement montée et interprétée face à un public trop souvent réservé. (Lulu de septembre 2014).
  • « Matin et soir » de Jon Fosse, mis en scène de Jacques Lasalle, une des plus belles et émouvantes soirées de l’année : un auteur réputé difficile soudain proche de tous, un spectacle dont toutes les composantes atteignent à la perfection. (Lulu d’octobre 2014).
  • Toujours nordique, et pas davantage euphorisant, mais ô combien juste, profond et contemporain : « Rien de moi » d’Arne Lygre, un autre de mes auteurs préférés, mis en scène par Stéphane Braunschweig à la Colline qui nous a bouleversé avec ce  naufrage d’une passion. ( Lulu d’octobre 2014).
  • «  My dinner with André » de Damiaan de Schrijver et Peter Van Eede, au Théâtre Bastille. Improbable mouture flamande de «  Bouvard et Pécuchet », comique et dérision maintenus trois heures durant, un bonheur. (Lulu de novembre 2014).
  • « Schitz » de Hanokh Levin monté par David Stosberg, au Théâtre Bastille, avec Bruno Van Der Broecke. L’auteur israélien, jamais aussi bien mis en scène et interprété : véritablement explosif et jubilatoire. (Lulu de mars 2015). 
  • Encore du côté des belges : «  Trahisons » de Pinter, au Théâtre Bastille, par les TG STAN. L’essence même de Pinter d’une cruauté toute britannique, d’une acidité délectable, les silences enfin joués comme voulus par l’auteur. (Pas de chronique disponible, se reporter aux précédents Lulu sur les TG.STAN dont je ne me lasse pas de vous recommander la pratique).
  • Impossible de ne pas citer enfin le maître Duclan Donellan qui,  cette saison est venu à Sceaux avec un admirable «  Mesure pour mesure » de Shakespeare (Lulu de janvier 2015), ainsi que cette autre grande figure souvent célébrée par Lulu : Ivo Van Hove, lui régulièrement invité à Créteil. Sa  «  Marie Stuart » de Schiller, épurée et pétrifiante nous a permis aussi de découvrir ce grand texte rarement monté. (Lulu de mars 2015).

Viennent compléter cette distribution de lauriers :
  • Un «  LULU D’OR » à Julien Gosselin pour sa mise en scène des « Particules élémentaires » d’après Michel Houelbecque . Ce jeune homme unanimement reconnu, il faut s’en féliciter, m’a donné à voir l’œuvre de notre auteur phare sous un jour nouveau, profondément touchant. (Lulu d’octobre 2014).

Des LULU D’OR reviennent aussi à :
  • « Pascal-Descartes » de Jean-Claude Brisville, au Théâtre de Poche. Hauteur du propos nous élevant au -dessus de la médiocrité ambiante, qualité du jeu des Mesguisch père et fils, ainsi qu’à leur «  Hamlet » de Shakespeare à l’ Epée de Bois. (Lulu d’octobre et novembre 2014).
  • Dans « Fratricide » de Dominique Warluzel , Pierre Santini et Jean-Pierre Kalfon, méritent un LULU D’OR pour l’intensité brûlante de leur interprétation de ces caractères que tout semble opposer. (lulu novembre 2014)
  • Un LULU D’OR à Nathalie Béasse pour « Rose » d’après Richard III de Shakespeare,  au Théâtre Bastille: sans doute la plus imaginative de nos jeunes metteurs en scène, ou « L’art d’inventer sans trahir ». (Lulu de janvier 2015)
  •  « Les Estivants » de Maxime Gorki, mis en scène par Gérard Desarthe, ont illustré l’excellence de la Comédie Française dans toutes ses dimensions quand elles sont au rendez-vous. Un sommet d’esthétisme et d’émotions. (Lulu de février 2015).
  • Un LULU D’ OR pleinement justifié à  Jean-Paul Tribout  et sa troupe qui nous ont enchantés littéralement avec «  Le mariage de Figaro » donné au Théâtre 14.Intelligent, juste, enlevé, un travail d’équipe au service d’un auteur pour le bonheur du public. (Lulu de février 2015).
  • Citons encore «  La Révolte » de Villiers de l’Isle Adam, mis en scène par Marc Paquien aux Bouffes du Nord, admirable texte d’un créateur écorché vif personnifié pour la première fois par un personnage féminin (Lulu d’avril 2015)
  • Et «  Anna Christie » d’Eugène o’ Neil, mis e scène par Jean Louis Martinelli au Théâtre de l’Atelier très injustement boudé. (Lulu de janvier 2015) .

Mais avec tout cela quand rions-nous au théâtre, s’interroge le lecteur ?
Ne désespérez pas, Lulu ne boude pas son plaisir, toujours ravie de s’esclaffer à chaque bonne occasion de s’esbaudir.
Voici les LULU D ‘OR attribués aux meilleurs spectacles comiques de la saison.

  •  « Voyage avec ma tante » ( Pépinière- Opéra) est un chef d’œuvre du genre : mise en scène virtuose de Nicolas Briançon, humour britannique consommé, comédiens irrésistibles : Claude Aufaure, Jean-paul Bordes, Dominique Daguier, Jean-Pierre-Alain Leleu, nous ont fait passer la soirée la plus divertissante qu’on puisse rêver. (Lulu de janvier 2015).
  • Dans un autre registre, en complet décalage, aux Déchargeurs, dans « Les règles du savoir-vivre » de Jean-Luc Lagarce , d’après la Baronne Staffe, Martin Juvanon du Vachat, travesti d’ une élégance de bon ton, nous persuade, avec un sérieux pénétré, de l’importance déterminante, poussées jusqu’à l’absurde, de conventions impensables aujourd’hui. (Lulu de janvier 2015) .
  • Enfin «  Lady Raymonde » notre dernière chanteuse réaliste, alias Denis d’Arcangelo  a créé un personnage inénarrable, habillé de sa robette en jersey fleuri, coiffé de son turban, lèvres vermillon, ventre rebondi et jambes maigrichonnes, il chante comme il joue, avec une gouaille et un abattage désopilant. (Lulu de novembre 2014)
  • Toujours dans la rubrique personnages, un LULU D’ OR aux interprètes ivoiriens d’ «  En attendant Godot » : Michel Bohiri , Didi, et Fargass Assandé, Gogo. (Lulu de mars 2015).  Le duo légendaire de Beckett prend avec eux une nouvelle dimension pathétique tout en nuances non moins déchirantes et comiques.
  • Enfin un LULU D’OR pour Juliette Binoche, singulière, fragile, farouche et déterminée, éblouissante, au Théâtre de la Ville dans Antigone de Sophocle mis en scène par Ivo Van Hove.  Il lui suffit de traverser le plateau immense, seule, de noir vêtue, longue écharpe au vent, pour que s’instaure la tragédie grecque dans toute son intensité. Du grand art, une véritable tragédienne. Peu de comédiennes savent passer du cinéma au théâtre. Juliette Binoche en est le contre-exemple, elle passe de l’un à l’autre avec une aisance magistrale. (Lulu de mai 2015). 

Afin de compléter ce panégyrique, place aux jeunes talents : 
  • Une fois encore, Niels Scheider nous a séduits par sa présence électrisante face à  une Isabelle Adjani inexistante dans «  Kingship » au Théâtre de Paris. ( Lulu de novembre 2014).
  • Léopoldine Serre dans «  Zazie dans le métro » est une Zazie plus vraie que nature. Elle incarne la gamine avec toute la fraicheur, la candeur et l’effronterie, la spontanéité et la verve du personnage imaginé par Raymond Queneau. ( Lulu d’avril 2015).
  • Dans le registre québécois, bravo encore à Cécile Magnet qui nous a fait passer une des soirées les plus hautes en couleur avec «  C’at’on tour Laura Cadieux » de l’excellent Michel Tremblay, au Théâtre de l’Archipel et en Avignon.  Accent aussi inénarrable que les aventures contées, faconde, truculence et verdeur langagière  oubliées depuis des lustres sous nos latitudes, ce «  one- woman show » est autre moment délectable incarné par cette comédienne formidable de présence et de vitalité. (Lulu d’avril 2015).

J’espère vous avoir fait revivre les grands moments d’une saison passée.
Retrouvez dès la semaine prochaine les Lulu dort 2015...

4 Commentaires
M.D. de Moidrey
8/9/2015 10:48:01 am

Magnifiquement écrit ! un réel bonheur à lire ces critiques.

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jacqueline chambord
8/9/2015 11:03:53 am

A part le merveilleux Voyage avec ma tante je n' ai helas rien vu n'habitant pas Paris.... Merci de vos chroniques

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Danielle Bouvier
9/9/2015 01:25:28 am

Merci Chère Jacqueline de prendre la peine de me lire, cela me touche et me fait grand plaisir de savoir que vous appréciez mes chroniques, avec mes amitiés, Danielle Bouvier-Worms

Répondre
barré Anne
10/9/2015 07:42:46 am

merçi pour vos choix et les critiques que vous en faites. Je ne les suis pas toutes mais parfois...

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