Après « l’Homme à la tête de chou », « Le Sacre du Printemps » , » Les Aventures d’Ivan Vaffan » ou « My Rock », pour ne citer que les derniers spectacles du chorégraphe,
Déserter avant la fin de la soirée pour une nouvelle création de Gallotta,
Donne la mesure d’une cuisante déception,
dont on ne gardera en souvenir que la belle image au lever de rideau.
Baignée de lumières diffuses, assise à même le sol derrière un voile concave, la chanteuse Olivia Ruiz apparait seule. Trop bref tableau sensible et émouvante de l’histoire de cette jeune femme, orpheline de parents républicains, exilée en France depuis son enfance.
Si Olivia Ruiz a connu les douleurs de l’exil, du rejet, des amours brisées,
Chansons sans intérêt, interprétation sans talent, voix amplifiée à l’excès, Orchestre assourdissant,
Nous infligent un récit au tragique extraordinairement absent.
Huit danseurs entourent la chanteuse.
Les quatre garçons, assez souples et dynamiques, se révèlent plus doués que les filles mécaniques et agitées.
Jean-Claude Gallotta en panne d’inspiration leur impose une chorégraphie plate, répétitive, indigente.
Comme amortie, sans relief, rien d’électrique ne vient plus galvaniser ses ensembles au rythme auparavant, nerveux, fébrile, échevelé.
Médiocrité et indigence ont eu raison de ma patience.