Curieux contraste avec Maastrich où cinq minutes sont tout juste nécessaires pour franchir l'entrée.
Spécialité toute parisienne sans doute, qui en a découragé plus d'un, au nombre desquels votre dévouée Lulu, pénètrant aussitôt l'avenue traversée, sous les tentes tout à fait fréquentables et recommandables d'Art-Elysées .
Là rien de révolutionnaire à vous annoncer, le rendez-vous reste de bonne tenue. les années cinquante bien représentées comme d'habitude, et une part croissante prise par l'art aborigène.
Retour dès vendredi à la Fiac, sans l'ombre d'une difficulté: ce n'était plus jour de vernissage, mais l' opportunité de visiter enfin cette quarantième édition tout à loisir.
Première constatation surprenante: le retour marqué de la "peinture" .
Très peu de vidéos, beaucoup moins d'installations.
Le contraste est flagrant par rapport aux années précédentes.
Autre fait marquant: le retour de l'intérêt évident pour l'art cinétique au vu de l'affluence inhabituelle qui régnait sur le stand de la regrettée Denise René: les dernières expositions de Julio Leparc, au Palais de Tokyo et "Dynamo" au Grand Palais n'y sont pas étrangères.
Samedi , plongée dans l'art contemporain à la Galleria Continua, à Boissy le Chatel.
Des cars entiers venus de la Fiac déversent leur cargaison d'invités attirés essentiellement, semble-t-il, par les buffets géants dressés pour l'occasion . (J'en profite pour lancer un avis de recherche pour ma chronique du 26 octobre 2012 consacrée à cet évènement, malheureusement égarée. Merci d'avance .)
Avisée, nous arrivons dès l'ouverture.
Divine surprise: seules quelques rares personnes sont sur les lieux .Et non des moindres.Nous voilà en présence des artistes venus voir leur oeuvres "in situ". Pistoletto en personne contemple la grande "installation" de WeiWei, retenu en Chine. Accompagné de son épouse, l'homme est affable et répond avec humour.
Dans les immenses bâtiments de ces anciennes papeteries, les installations prennent toute leur dimension.Il faut se perdre dans le labyrinthe de carton ondulé de Pistoletto, contempler le buste géant du "Dictateur" surgissant du sol en béton de cet immense hangar désaffecté tuyaux rouillés, fils électriques arrachés, qui rythment les murs comme autant de cicatrices de la ruine et de l'échec, signé Silej Xafa.Et aussi les colossales sphères ouverts en acier Corten rouille d'Anish Kapoor qui vous attirent comme un gouffre.
Ravis par cette tranquillité inespérée, sous un soleil radieux, nous avons déjeuner sur l'herbe, savourant au calme un pique-nique délicieux, avant de reprendre vaillamment notre visite à contre-courant de la foule croisée en fin de parcours.
Notre semaine se clôt, conjuguée aux soirées théâtrales elle a nécessité une énergie redoublée.