La première, « Solo Olos »( 1976) est exécutée dans un silence absolu ponctué de quelques directives prononcées avec un accent américain marqué :
« Everyone reverse » revenant le plus souvent.
Habillés de leurs tee-shirt et pantalons blancs, les « danseurs », dans une suite de sautillements, roulades au sol, agenouillements fendus, déploiements et moulinets de bras, positions de saute-mouton, avec de rares claquements de doits ou tremblements des mains ( chers à la créatrice) déploient une chorégraphie non sans ressemblance avec un enchainement de gymnastes de jeux olympiques, impression comme soulignée par les costumes.
Douze minutes, déjà longues !
Démarré sur les premières mesures au rythme syncopé de Robert Ashley, « Son of gone fishin’ » ( 1981) plonge dans la peine-ombre les danseurs vêtus de couleurs feuilles mortes, baignés de belles lumières en demi-teintes, nous laisse espérer une chorégraphie plus séduisante.
Chaloupés, déhanchements, contorsions sont marqués au sceau d’une fluidité surprenante, dynamique fondue au contraste surprenant, parfaitement exécutés.
L’intérêt prend fin aussitôt revenue la démonstration de « danse rythmique » sur fond musical aux lancinantes stridences, à saturation de mouvements répétitifs.
Vite insupportable.
L’entre-acte providentiel a mis fin à l’ennui soporifique rarement ressenti lors d’une soirée de danse :
Le salut par la fuite.
« Conceptuel ! » avançait un voisin avec pénétration.
Un qualificatif auquel je n’avais pas pensé.
La danse contemporaine recèle tant d’autres qualités.
Pas la culture physique.