Les changements de modulation du baryton, à la puissance aussi impressionnante que son art du murmure nous ont permis d'entendre jusques aux moindres nuances de ce dernier recueil.
Cette aisance et cette souplesse ne peuvent qu'éblouir et émouvoir le plus indifférent ou le plus néophyte des auditeurs.
Grâce au magnifique piano de Christoph Echenbach, son accompagnateur attitré, la beauté de chacun de ces lieds a été parfaitement souligné e ta donné à la sublime voix du chanteur toute sa résonance.
Il en fut autrement en deuxième partie de soirée.
Echenbach nous a interprété une version si décharnée, si désarticulée de la sonate numéro 23, il en a fait une analyse si poussée, détachant avec tant d'insistance certains passages qu'il était parfois difficile de suivre la ligne mélodique générale de cette partition.
Surprenant contrepoint et fâcheuse conclusion de cette admirable soirée de lieds qu'il eût été préférable d'écourter.