Curieuse de découvrir le travail de Shilpa Gupta aux cotés du metteur en scène Chen Shi-Zheng, impatiente d'entendre June Anderson et Sumi Jo, intéressée par le sujet de l'opéra et la musique de John Adams, cette première partie m'a laissée perplexe.
Une fois terminée la vidéo du prologue mettant en parallèle les films d'actualités chinoises et américaines avec leurs antagonismes inconcevables, puis l'accueil à sa descente d'avion du couple présidentiel, le statisme des protagonistes (debouts face au public ou assis dans les traditionnels fauteuils d'entretiens bilatéraux) caractérisent les tableaux suivants de façon spectaculaire.
Seul le changement des couleurs sur le mur du fond de scène, symbolisant la Grande Muraille, passant successivement du rose fluo au bleu dur et au vert cru, en référence au "pop-art chinois postrévolution culturelle, apporte une note d'animation à cette partie de l'opéra.
La musique de John Adams répétitive jusqu'à l'obsession accompagne des textes politiques à peine chantés.
Je déplore ce "manque de vie" qui confère une grande raideur à un sujet touchant un moment essentiel des relations internationales, une évolution pour ainsi dire révolutionnaire.
Mais ces impressions sont incomplètes.
Au dire des personnes présentes, la seconde partie était beaucoup plus animée.
Je peste encore contre ma gorge qui m'a ainsi privée de l'essentiel