Première partie le dessin. Le plus court des deux ballets.
Dans un assez beau décor avec, descendant des cintres tels des oriflammes, des tissus crème. Les danseurs s'y enroulent pour évoluer sur la scène ou s'étendre sur un amoncellement de ces mêmes étoffes.
Ces draperies donnent un ton "A l'Antique" à une chorégraphie souple et fluide, ondulante aussi, telle les courbes d'une esquisse.
Le ballet, lent mais assez élégant dans l'ensemble, a surtout le mérite d'être court.
Deuxième tableau, évocation des sculptures. Là , ça se gâte et semble interminable.
Le décor entièrement noir, est composé d'éléments géométriques posés au sol, et d'un mur vertical.
Une visite récente du musée permet aux mieux avertis, de reconnaître successivement: le Penseur, le Mur de l'Enfer, les Trois Grâces. Cela peut en satisfaire certains.
Dans cette évocation ce sont les caractéristiques essentielles de la statuaire de Rodin qui en sont totalement absentes: ni la force, ni le dynamisme, moins encore la puissante sensualité du génie ne se font sentir à aucun moment.
Si la chorégraphie mixe allègrement, hip-hop, classique, capoera, et disciplines asiatiques (comme le revendique Russell Maliphant) le résultat est d'un ennui abyssal.
Contorsions, glissades, suspensions, démonstration de "popping" se succèdent indéfiniment, sur une musique d'Axel Zekke, répétitive, lancinante, entrecoupée d'insupportables stridences.
Les lumières de Michaêl Hulls, malgré de savants découpages, ne parviennent pas davantage à sauver le ballet.
Qu'en est-il du rythme ?
Des Vertiges ?
Ces pâles esquisses auraient mieux fait de rester à l'état de projet: dans leur carton !