Impossible pour Lulu de ne pas brièvement rendre compte du dernier spectacle de Jean-Claude Gallotta.
Scandés par la musique métal-rock spécialement composée par Rodolphe Burger,
En trois tableaux, dix danseurs, tous différents de taille et corpulence, se livrent à une performance électrisante.
Se donnant sans limite dans une exécution qui relève de l’exploit,
Sans transition et avec une maîtrise remarquable, ils alternent frénésie moderne, technique du hip -hop, figures du classique académique,
Déclinant tour à tour, dans chacun des trois tableaux mouvements d’ensembles échevelés, ruptures de rythme brutaux, portées acrobatiques, ralentis emprunts d’infinie douceur.
Toutes gestuelles et déplacements d’une folle exigence forcent une admiration sans réserve.
Dans cette effervescence, Jean-Claude Gallotta intervient en personne entre deux tableaux.
Long visage creusé, calotte noire sur le crane, oreilles en chou-fleur, binocle sur le nez,
Témoignant d’un sens poussé de l’auto-dérision,
Il nous promet avec un fort accent teuton, des «poèmes de 1918» ou bien se livre à une démonstration chorégraphique aux figures volontairement «rétrécies» comme par la raideur de l’âge.
A la différence de «My Lady Rock» ou de «L’Homme à la tête de chou»
Illustrant une citation de Merce Cunningham: «L’expression est dans le rythme»,
Et ainsi que le précise Jean-Claude Gallotta:
«Aucune narration dans Le Jour se Rêve».
Peu importe.
Pour combler ses inconditionnels:
Un «précipité» de sa grammaire.