Etrange: en français
Iconoclaste du Flamenco.
Là-dessus pas d'équivoque.
C'est lui qui le proclame, le revendique. Il se joue des codes, bouscule la tradition.
Je peux comprendre les piles de chaises renversées, le rectangle de sable blanc dans lequel il choit et roule pour s'en relever tel un Pierrot lunaire; fascinée par le zapateado éblouissant exécuté sur une table, accompagné par la voix envoutante d'Ines Bacan et les palmadas de son compère Bobote.
En revanche je reste perplexe à l'écoute de ses interminables morceaux de piano solo (Sylvie Courvoisier) dissonants à souhait, qui agressent mes tympans sans qu'aucun mouvement de danse ne s'esquisse durant leur interprétation.
Que signifient ces ruptures?
Pourquoi systématiquement tout au long du spectacle cette dissociation? la musique ET la danse.
Israel Galvan n'en demeure pas moins un grand danseur, sec, net et puissant.
Garcia Lorca évoquait la présence du "duende" , dans cette forme de spectacle, technique et cérébral, je le cherche encore.
Je revendique en la matière un certain.... classicisme, et sans évoquer l'unique et irremplaçable Antonio Gades,
quant à moi, ma préférence va sans conteste vers l'autre "Maître" reconnu de cette génération, Andres Marin, trop rare aussi sous nos latitudes.