Séduite par l’interview de Jean Luc Choplin nous promettant « Le meilleur »,
Désireuse de vous chroniquer une soirée légère,
Voilà Lulu piégée, engluée.
« Tourbillonante, scintillante, pétillante, crépitante »
Tels étaient, en novembre 2016, les qualificatifs concluant l’article consacré à la « 42e Rue » dans la mise en scène de Stephen Mear
Le voilà aux commandes de « Guys and Dolls » :
Un doublé manqué, un coup d’épée dans l’eau, pire,
Une soirée sans fin, sans surprise, sans trouvaille.
Créée dans les années cinquante à Broadway, l’œuvre a connu un immense succès. Mankiewicz l’a portée à l’écran.
N’ayant assisté à aucune de ces versions,
C’est l’esprit libre et confiant
Qu’était abordée cette soirée.
Si l’on ne peut reprocher aux interprètes leurs qualités scéniques,
L’œuvre, sans la moindre originalité, nous plonge dans les bas-fonds du New-York des années trente.
Elle réunit personnages antagonistes appartenant à la pègre et membres de l’armée du salut,
Alternant avec les numéros chorégraphiques d’ensemble proprement exécutés par de bons professionnels,
Et duos d’amour, lénifiant ou « comiques » entre les quatre principaux personnages.
Les notes d’exotisme d’un mambo, les costumes de couleurs vives et les cadres de différentes taille qui s’éclairent de couleurs changeantes, signés Peter McIntosh, l’orchestre dans la fosse qui ne ménage pas ses effets :
Rien n’y fait.
Jamais le rythme, le charme, la légèreté,
Ne s’instaurent sur scène.
Sage, appliqué et convenu
Le spectacle ne décolle pas.
Démodé, on le craint,
Ennuyeux, on en est certain.
Le comble pour un divertissement.
Consacrée désormais à la Comédie Musicale,
Erreur navrante de cette deuxième production programmée.
La qualité, le style de l’œuvre sans doute en cause ?
Ou l’incompréhension de Lulu ?