Lulu a vu
  • Home
  • Critiques théatrales
  • Musique & Danse
  • Expositions
  • Ecrire à Lulu

Batsheva Dance Company, Ohad Naharin “Last Work” à Chaillot jusqu’au 16 juin.

12/6/2017

1 Commentaire

 
Malaise
​Convulsive, régressive, mécanique, frémissante, déliée ; provocante, dérangeante, agressive ou apaisée :
Telle se présente la dernière création d’Ohad Naharin.
Le directeur de la Batsheva Dance Company déclare avoir voulu créer trois images : des bébés, des ballerines, des bourreaux.
Allusions souvent brouillées, difficilement identifiables. Peu importe.
 
Evolution radicale : sa légendaire énergie ( « Three », mémorable soirée à Garnier la saison dernière, Lulu de janvier 2016) laisse place à des étirements ralentis, des figures de gymnastes athlétiques, des piétinements saccadés, des duos caricaturaux, des figures genoux ployés, des déplacements simiesques, des poses régressives ;
D’incroyables arabesques s’épanouissent jusqu’aux orteils qui s’écartent en éventail, les mains se cassent, vibrent les corps électrisés.
Avec ses berceuses, ses cornes de brume, ses percussions assourdies, la musique originale de Lichtenberger Grisha de se fait lancinante, envoutante.
Pas de décor.
Filles et gerçons arborent de simples tee-shirt sur des shorts, se changent à vue dos au public, pour passer en blanc, chez les filles, ou revêtir des robes de bure chez les garçons.
Un tableau entier est dansé, « à l’aveugle » le visage dissimulé sous une sorte de masque blanc recouvrant les faces.
Avant le final, une musique techno effrénée donne lieu à un ensemble débridé dans lequel chacun se déchaine.
Puis en fond de plateau, face à un micro, un interprète dévide un rouleau de scotch d’emballage ; un autre tient une crécelle géante, le troisième de dos finira par exhiber une mitraillette.
 Alors que chacun des danseurs se voit entravé par le ruban adhésif qui s’enroule de l’un à l’autre jusqu’à tous les «  enchainer » crépitent les balles, s’agite un drapeau blanc.
A jardin, une coureuse de fond, longue robe bleue fluide n’aura jamais interrompue sa course sur place débutée dès la première minute du spectacle.
 
A défaut de nous emballer, Ohad Naharin aura réussi à nous déstabiliser.
Ses danseurs à durablement nous impressionner.
Il demeure un créateur au style affirmé.
1 Commentaire
a-m quette
12/6/2017 10:04:37 am

Je suis aussi déstabilisée et impressionnée que Lulu en" lisant" ce ballet!

Répondre



Laisser un réponse.

    Parce que Lulu a aussi des oreilles, retrouvez ici ses avis musicaux...

    Archives

    Juin 2024
    Mai 2024
    Avril 2024
    Mars 2024
    Février 2024
    Octobre 2023
    Janvier 2023
    Décembre 2022
    Novembre 2022
    Mai 2022
    Mars 2022
    Février 2020
    Décembre 2019
    Novembre 2019
    Octobre 2019
    Avril 2019
    Février 2019
    Janvier 2019
    Décembre 2018
    Mars 2018
    Février 2018
    Janvier 2018
    Décembre 2017
    Novembre 2017
    Octobre 2017
    Septembre 2017
    Juillet 2017
    Juin 2017
    Mai 2017
    Avril 2017
    Mars 2017
    Décembre 2016
    Novembre 2016
    Octobre 2016
    Septembre 2016
    Juillet 2016
    Mai 2016
    Avril 2016
    Mars 2016
    Février 2016
    Décembre 2015
    Novembre 2015
    Octobre 2015
    Mai 2015
    Mars 2015
    Janvier 2015
    Décembre 2014
    Novembre 2014
    Octobre 2014
    Juillet 2014
    Juin 2014
    Mai 2014
    Avril 2014
    Janvier 2014
    Décembre 2013
    Novembre 2013
    Octobre 2013
    Juin 2013
    Mai 2013
    Avril 2013
    Janvier 2013
    Novembre 2012
    Octobre 2012
    Août 2012
    Mai 2012
    Avril 2012
    Février 2012
    Janvier 2012

    Photo

    Categories

    Tous

    Flux RSS

Propulsé par Créez votre propre site Web à l'aide de modèles personnalisables.