Un court spectacle en deux parties : Un duo de garçon suivi d’un trio entre deux filles et un garçon.
Pour le premier ballet, un cube blanc, ouvert d’un côté : à l’intérieur, un homme accroupi, dessus un homme alangui.
Les deux garçons vont se livrer « duel acharné entre une gestuelle à la fois masculine et féminine »
Ainsi que le définit le chorégraphe.
Tour à tour convulsif, lascif, fluide, heurté, un duo intense et sans fard, étreintes ou défis brillamment interprétés,
Sur les airs du « Combat de Tancrède et Clorinde » de Monteverdi,
Par deux danseurs à la puissance et la souplesse féline : Pascal Beugré- Tellier et Ludovic Collura, impressionnants.
Suit le trio pour lequel trois grilles blanches ajourées de grands losanges seront déplacées durant ce ballet.
Sobre et claire scénographie de Quentin Lugnier.
Dans cette pièce, la présence masculine face aux deux filles se justifie pour « démontrer que le féminin et le masculin se retrouvent aussi bien chez l’homme que chez la femme » déclare encore le chorégraphe.
Oum Kalthoum, Sœur Marie Keyrous, et les percussions de Fez accompagnent cet opus.
Contorsions virtuoses, tressautements, gestuelles heurtée, implorations vers le ciel bras brutalement levés, effondrements au sol, chaque interprète exécute sa « partition »
Sans que jamais les corps ne se rencontrent, excepté pour un bref accouplement ou un étrange « joue contre joue » côte à côte et genoux fléchis.
Danse sans harmonie ni épanouissement,
Elle s’inscrit dans un combat, dans la violence,
Exprime de profonds tourments intérieurs.
Terriblement exigeante pour ses interprètes.
Ils déploient d’infinis trésors, une énergie qui semble sans limite.
Parfaitement choisie, la musique transporte les spectateurs.
Autant de qualités au service d’une démonstration qui ne convainc pas,
Après un « Cantique des Cantiques » qui déjà avait beaucoup déçu, (Lulu de décembre 2016)
Force est de reconnaitre n’avoir pas été séduite par cette nouvelle chorégraphie,
Génératrice d’un ennui qu’on avoue à regrets.