Véritable hommage à ces femmes qui se sont attaquées au « roc » d’une citadelle exclusivement masculine,
L’évocation retrace les parcours des pionnières du genre : Wanda Jackson, Brenda Lee, Aretha Franklin, pour se terminer en apothéose avec Patti Smith et Tina Turner.
Destins souvent tragiques, disparitions souvent prématurées, ne reculant le plus souvent devant aucune outrance, aucune provocation, ou faisant preuve d’engagement sans faille, aussi de créativité d’avant-garde,
Victimes de leurs excès, telle Janis Joplin morte à 27 ans
Illustrant un mal de vivre incurable : « Il faut une bonne raison pour empêcher quelqu’un de se détruire » disait Nico, voix envoutante dans « My Funny Valentine »
Ou survivant aux décennies sulfureuses des Rolling Stones, comme Marianne Faithfull aujourd’hui devenue un « mythe ».
Immersion dans l’Under-Ground,
Plongée dans le rock féminin sous toutes ses formes, jusqu’au « Gothic » post Punk.
Toujours « rock and roll »,
Enfiévrés, nerveux, trépidants, les danseurs de la compagnie « attaquent », « s’affrontent », s’entrechoquent, tressautent, s’engagent sans fléchir dans la déclinaison des duos, trios, ensembles qui se succèdent sur chacune des quatorze chansons du programme,
Plutôt qu’une découverte, une nouvelle déclinaison du langage chorégraphique de Gallotta,
Une suite logique à son précédent spectacle.
Indéniable maitrise du sujet,
Parfaites connaissances historiques,
Commentaires sensibles et profonds,
Rencontres inédites,
Davantage que la pure chorégraphie,
Constituent l’essentiel de l’intérêt de cette soirée.