Fabuleuses découvertes.
Les émotions se suivent, Contrastées. L’enthousiasme succède à la déception. L’éblouissement et la surprise sont ici au rendez-vous. Le dévoilement d’une exceptionnelle collection privée que souhaitaient faire partager leurs initiateurs, Betty Lo et son mari Kenneth Chu. Elle couvre des millénaires, la première pièce, une paire de boucles d’oreilles en or martelé et turquoise, date de 1500-1046 avant notre ère. |
l’origine du métal par quelques pépites, étincelantes sculptures baroques, sorties de la collection des Arts Joailliers,
et celle de son poids de 24 carats, immuable référence pour sa pureté, avec un Solidus sur sa balance d’orfèvre. Cette monnaie crée par Constantin Ier en 310 pesait 4,5 gr, soit 24 carats anciens.
Fort à propos, deux séries de panneaux ornant les murs rappellent, au plan historique, la chronologie des dynasties impériales et, pour le travail de l’or, les différentes techniques utilisées.
Passée cette riche introduction,
Penchons-nous sur les vitrines.
Dès 500 avant notre ère, sous les influences successives des tribus nomades ( Scythes entre autres) puis sous la dynastie Han, ( 206 avant notre ère 220 de notre ère) la Chine réunifiée connaît une période d’apogée. Conjugués à l’augmentation des contacts avec l’Asie Centrale, à l’introduction du bouddhisme, et aux contacts avec des territoires occidentaux, où il revêt un statut important depuis l’antiquité,
l’or devient prépondérant en Chine.
Régnant en Chine du Nord et en Manchourie, cette première période s’illustre essentiellement sous forme de boucles de ceintures et d’ harnachements. D’un remarquable ensemble ici réuni se détache particulièrement, par son originalité créative, cette boucle de ceinture du royaume combattant ( 475 /221 avant notre ère) à décor d’ animal mythique, la queue enroulée, alliant turquoise et verre sur feuille d’or posées sur du bronze. Pas moins étonnante, sous forme de ceinture, cette suite de délicates plaques d’or à décor de lettré jouant de la cithare.(Xe, XIe siècle) |
Les manguans, plaques fixées à la base du chignon des dames, visibles uniquement de dos,, et les biafang, sorte de barres plates et rigides sur lesquelles s’enroulaient les cheveux pour former un chignon couronnant la tête. Suprême raffinement, n’en dépassaient que les extrémités.
Parmi les nombreux exemples présentés, tous incroyablement ouvragés, quelques
Manguans admirablement sculptés de théâtrales scènes historiques, de petits personnages fort animées créés à différentes époques.
Particulièrement spectaculaire , ce manguan en relief, mêlant, dans un enchevêtrement d’or filigrané, chauve -souris et dragon (XVe XVIIe).
Les biafang Ming(1368 1644) ou Qing( 1644 1911) en argent doré, déclinent les motifs ornementaux ou floraux aux incrustations de corail, rubis et plumes de martin- pêcheur.
Peignes et épingles à cheveux constituent encore d’admirables exemples aux décors variés. Du plus dépouillé, pour ce «simple» peigne de forme classique du VIIe siècle en or, jade, perles, gemmes verts disposés sur sa partie visible en arc de cercle, aux plus ouvragés telle cette extraordinaire épingle à cheveux surmontée d’une grande libellule articulée, au corps en corail, et aux ailes d’or en trembleuses (dynastie Ming ou King). |
Toujours porteur d’une signification hautement symbolique ou talismanique, les «objets de bon augure» occupent un rôle important dans les parures.
Symboles de longévité et de soins contre la maladie, inspirés de la forme de cucurbitacées ils se déclinent souvent en somptueux pendentifs d’oreille en «double gourde». En forme de lanternes d’une incroyable légèreté, ils évoquent la fête éponymes célébrant la fin du nouvel an chinois, aussi gracieux et séduisants en forme de papillon et d’oiseaux.
Occupant une place prééminente au milieu de tous ces symboles, le dragon est l’animal fantastique emblématique de la culture chinoise. L’opportunité de citer le peizhui cette plaque ornementale typiquement chinoise à porter sur le vêtement. Une des plus belles, en forme d’amande, décline toute une série de dragons superposés ou déployés sur ses bords, sinon en boucle d’oreille aux formes tourmentées de dragon de mer. |
Avec leurs cartels parfaitement documentés,
Il ne vous reste qu’à découvrir dans leur vitrine d’autres innombrables trésors dont seuls quelques exemples «coup de cœur» ont fait l’objet d’une description..
Rare par sa qualité,
Rare par son origine, témoignage d’une passion généreusement partagée par ses initiateurs,
Cette collection est «Un Trésor».
Vous avez jusqu’au printemps pour la découvrir.
A noter en lettres d’Or sur vos tablettes