Miroir du Monde au Musée du Luxembourg jusqu’au 15 Janvier 2023

Morne et didactique

Dans le souvenir et la nostalgie de La Voûte Verte, fabuleux Musée de Dresde,
l’exposition du Musée du Luxembourg n’en donne qu’un pâle et morne reflet.
 
Agréments inattendus et pour le moins surprenants,
les commentaires «orientés», inspirés par un wokisme affranchi, accompagnent la plupart des objets sélectionnés.
Deux exemples choisis sur le parcours:
Le splendide serviteur noir présentant un large plateau d’émeraude: prétexte à la dénonciation de l’esclavage.
Les deux bustes monumentaux, un chinois et une chinoise en porcelaine de Meissen: des caricatures racistes affirmant la supériorité du blanc sur les autres races.
Discutables opportunités.

Comme notre esclave noir aux émeraudes, quelques superbes nautiles, venus de lointains rivages, montés par des orfèvres allemands,  les ivoires sculptés, le coffret en filigranes d’argent en provenance des Indes, les porcelaines chinoises et de Meissen, illustration d’influences croisées, ou encore les armes, masses d’indiens d’Amérique, épées, fusils aux manches incrustés de pierres précieuses, et les décors ottomans révélateurs du goût pour les «turqueries»,
demeurent des pièces exceptionnelles.
 
Sans même tenir compte des cartouches,
Très, trop,  limitée, cette sélection fait plus que décevoir.
Un ersatz de la Voûte Verte qui, n’en déplaise aux censeurs,
fut le premier Cabinet de Curiosités au monde à avoir été ouvert au public dès le XVIIIe siècle par  Auguste le Fort, Grand Electeur de Saxe et de Pologne.
 
Une exposition exceptionnelle lui avait été consacrée à Versailles.
D’un incomparable niveau.