Pour Lulu, Monet restera le maître de la peinture occidentale.
Ses nymphéas, glycines, saules, et autre iris, viennent conforter, s’il le fallait, l’éblouissement et l’émotion ressentis devant ses toiles à la beauté irradiante. La réunion exceptionnelle des quatre panneaux de nymphéas, à l’origine destinés à l’hôtel de Biron, actuel Musée Rodin, et dispersés dans quatre musées américains, méritent à eux seuls le déplacement.
Artiste femme d’origine américaine installée à Vétheuil après sa séparation douloureuse d’avec Riopelle, Joan Mitchell ne gagne rien à cette confrontation. Peintre de l’abstraction lyrique, elle se situe parfaitement dans sa génération, son travail, largement reconnu, y occupe toute sa place.
Au risque de choquer, un cruel face-à-face.
Sans transition, venez nombreux avec vos enfants, au Cirque Gruss assister aux «Les Folies Gruss» programmées jusqu’en mars 2023.
Si Lulu, véritable amateur de cirque, regrette l’intrusion de la variété dans ce nouveau programme,
De nombreux numéros forcent l’admiration.
Écuyers d’excellence, la famille rivalise de virtuosité dans ses prouesses.
Chaque numéro allie en de superbes chorégraphies, performances des figures exécutées et sens de l’élégance maîtrisée, jusqu’à l’harmonie de robes.
Surprenants jongleurs lancés debout sur leurs chevaux.
Incroyables trapézistes, lancées depuis le sommet du chapiteau le long d’un filin, pour se poser, telles des papillons, sur les montures en mouvement.
Exécutées par les chevaux, pirouettes, révérences, sorties de piste à reculons dressés sur leurs deux pattes arrière, l’écurie Gruss et ses artistes nous font rêver.
Pas de clown cette fois. Mais, pour la grande joie des enfants, et au désespoir de leur «maître» d’école, des poneys assis sur les bancs de la classe, se révèlent aussi désobéissants qu’indisciplinés.
Impossible de ne pas mentionner encore les rapports si émouvants entre Alexis Gruss, le patriarche, et son cheval. Quel beau sentiment d’attachement réciproque semble unir «l’homme» et la « bête». Loin de toute domination, une véritable noblesse émane de ces échanges.
Apothéose finale, l’exploit est à vous couper le souffle :
Chevaux en mouvement, en nombre croissant jusqu’à six, les cavaliers à l’unisson sautant sur les montures alignées, toujours tournant autour de la piste, accueillent successivement chacun sur leur épaule, en pyramide, une des trapézistes- équilibristes, laquelle exécute d’incroyables figures, déployant l’arabesque sur une jambe. La plus jeune d’entre elles vient couronner cette pyramide ...haute de cinq personnes.
Époustouflant. Bravo la famille Gruss, et vive le Cirque.