Alaïa magistral
Etourdissant
Cet homme est un démon, un sorcier, un enchanteur.
Jersey, laine bouillie, soie, mousseline, satin, velours, et cuir bien sur, aucune matière ne résiste à ses doigts de fée.
Décolletés, drapés, nervures, empiècements, biais broderies, jours, oeillets, fermetures- éclair n'obéissent qu'à une règle: sublimer la femme.
Séduisantes, affranchies, audacieuses, sexy, ses robes sont toutes époustouflantes de savoir-faire, d'inventions, d'audace.
Serpillères savantes, travestissements improbables, vêtements asexués à jamais bannis de sa garde-robe,
chez Alaïa tout n'est que séduction, ode à la féminité assumée, à l'élégante libérée, un soupçon vénéneuse.
La technique des plus grands, Vionnet, Grès, Balenciaga, Dior, maitrisée et admirablement réactualisés, Alaïa, nous donne la démonstration suprême de son incomparable talent.
Ses modèles s'imposent, intemporels .
Du grand art !
Olivier Saillard a fait le bon choix pour célébrer la réouverture du Musée Galliera qu'il dirige.
Après Madame Grès au Musée Bourdelle, le voilà absout de la décevante exposition Balenciaga dans les sinistres docks du quai d'Austerlitz.
Vous avez jusqu'au mois de janvier pour rêver devant ces modèles magnifiés jusque devant "La Danse" de Matisse, de l'autre coté de l'avenue, au Musée d'Art Moderne.