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Les Fleurs d’Yves Saint Laurent au musée Yves Saint Laurent jusqu’au 4 Mai 2025

12/12/2024

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Pour conjurer la grisaille une attente d’éclaircie.
A l’égal d’une signature, les fleurs tiennent véritablement du symbole chez certains couturiers :
Le camélia pour Chanel, le muguet pour Dior en sont les exemples connus de tous.
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​Chez Saint Laurent elles apparaissent, dès 1954, ses premier croquis d’illustration de mode envoyés à Michel de Brunhoff, rédacteur en chef de Vogue. Enthousiasmé, celui-ci le présente à Dior. On connaît la suite :
Saint Laurent en deviendra le dauphin avant de créer sa propre maison en 1962.


Voilà donc établi le thème de cette nouvelle exposition au Musée Saint Laurent.
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Dans l’impossibilité d’assister au vernissage, la visite offrait une échappatoire à la grisaille ambiante.
Pour Saint Laurent, plus qu’un ornement, les fleurs témoignent de sa passion pour Proust à l’égal de son goût pour les peintres qui ont largement nourri son imaginaire aussi riche que divers.
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​Fond blanc pur, vert prairie, toute la nature printanière resplendit de fleurs des champs dès les premiers modèles exposés

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Sur une série de croquis épinglés au mur se retrouve, au fil des ans, le thème toujours décliné :
Tournesols de Van Gogh, imprimés fleuris 
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ImageBijoux





​De la même inspiration, ces parures de fleurs dorées ornées de perles, collier, manchettes, boucles d’oreille broche.

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​Sur podium, avant de gravir à l’étage, particulièrement évocatrice, la robe du soir Louis XVI, « Hommage à Christian Dior » avec ses grands iris sur fond mauve, (collection Printemps été 1990) témoigne de cette filiation ininterrompue avec le sublime modèle court , rouge carmin imprimé de roses, jupe corolle de la femme fleur, gros nœud soulignant taille et poitrine.

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A l’étage, Dans la grande salle précédant le studio, un premier ensemble de trois robes longues en mousseline imprimées évoquent avec bonheur la touche de Pierre Bonnard

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Vaporeuses, romantiques, aussi exquises, si ce n’est davantage, les robes Watteau, « Hommage à Marcel Proust » 

Témoignage de ses impressions du Maroc, où le couturier déclare avoir trouvé le sens des couleurs éclatantes, le modèle « Bougainvilliers », tons crus, corsage croisé, côtoie un autre mêlant l’orange au bleu dur, deux créations moins prisées de Lulu.
En hommage aux découpages de Matisse, le couturier les « applique » dans ce travail d’empiècements en patchwork et riches broderies qui recouvrent les jupes longues de ces robes au corsage sobrement uni. Prouesse « couture », au résultat bien sage  à l’instar de ce prototype de gazar bleue brodé de roses pompon. 
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L e Maroc
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Découpages Matisse
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Robe brodée dépose pompon
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​Plutôt équivoque, un côté « tenue de courtisane », on retrouve ce travail sur la jupe d’une robe au corsage de dentelle très échancré complétée d’une cape de mousseline transparente ourlée de cygne noir. Une référence à Odette de Crécy ? Le doute est permis

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​Dans le studio, trois stockman à l’entrée nous permettent d’admirer particulièrement la veste du soir aux splendides broderies, fleurs stylisées argent, or, blanc, collection hiver 1974  et l’épure parfaite de ce long fourreau à une épaule nue, l’autre drapée d’un pan de la mousseline bleue lavé imprimé d’évanescentes fleurs blanches. 

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ImageLa Mariée




​Pour conclure cette exposition, à l’opposé de toutes les conventions, irrésistible d’espièglerie, audacieuse et provocante à la fois, la robe de mariée du printemps-été 1999 : un « deux pièces » fait de roses en gazar, avec traîne et couronne de mariée pour parfaire la tenue. (Printemps été 1999 )
Nulle mieux que Laëtitia Casta ne pouvait présenter ce modèle aussi délicieux qu’ iconoclaste.

Inconditionnelle du « style » Saint Laurent, ayant vu TOUTES les expositions consacrées au couturier, et plus spécialement chacune présentées au Musée depuis son inauguration, la « La Vilaine Lulu » (en référence à la bande dessinée signée de notre couturier) n’est pas ressortie véritablement enthousiaste de cette présentation :
Sélection des modèles limitée, pas toujours convaincante, absence de pièces emblématiques comme la veste brodées d’iris inspirée de Van Gogh juste évoquée par son croquis, traduisent comme un essoufflement de l’exercice .

​Sous la grisaille tenace,
Une timide éclaircie.
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