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Winterreise, Ballet Preljocaj, musique Franz Schubert scénographie Constance Guisset Lumière Eric Soyer, Baryton basse Thomas Tatzl, accompagné de James Vaughan au Théâtre des Champs Elysées .

8/10/2019

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Chef d’oeuvre.
Lulu n’a pas pour habitude d’énumérer tous ces éléments dans un titre.
La perfection de cette création, sa beauté saisissante la justifie,
comme justifiée la rédaction de cette chronique en dépit d’une programmation, limités à trois soirées, déjà achevée.
  
Climat crépusculaire dès le lever de rideau,
quand s’élève, au milieu des danseurs, dans une semi obscurité, le premier lied interprété, comme l’ensemble de l’opus, en totale harmonie avec l’accompagnateur, en parfaite communion avec le corps de ballet.
Admirable symbiose, superbe illustration.
Volupté délétère, plaisir mortifère,  romantisme absolu  ici portés ici à leur nadir.

Saisissante première image :sur le plateau baigné de noir, d’un sol jonché de cendres légères, présence indécelable, les garçons font émerger lentement,  telles des lianes qui se déplient, les corps des danseuses en juste au corps noir.
 
Avec une infinie délicatesse, dans une déclinaison d’une rare subtilité, d’une élégance absolue, sous un éclairage à la virtuosité époustouflante, s’enchaîne une suite de tableaux à la beauté suffocante.
 
Au sommet d’un néo-classicisme maîtrisé avec maestria, le chorégraphe parvient à illustrer chacune des étapes du « Voyage » dans un style à l’épure impeccable, aux fondus d’une infinie douceur, aux éclats pétillants d’esprit, à la tristesse bouleversante, la sensualité troublante.
 
Quelques paillettes scintillant dans un rai de lumières focalisé sur les interprètes, ballet de bustes féminins épanouis dans leur  jupe claire en corolle étalée sur le sol, maniement d’éventail provocateur, superbe ensemble d’hommes torses nus en jupe-pantalon à pans légers, pas de trois corps entrelacés d’un garçon et deux filles ne sont que quelques exemples glanés dans un océan de beauté illustrative au plus près de la musique jusqu’au dénouement final avec l’entrée d’ombres féminines, flottant dans de vaporeuses et longues chemises transparentes à la blancheur de linceuls rejointes par les garçons pour ne plus former qu’un seul et unique corps sur lequel viennent, inéluctables, se refermer, ultime engloutissement, les parois noires du fond de scène.
 
Angelin Preljocaj vient ici de retrouver le sommet de son art.
A l’image du « Parc» voici vingt ans repris, encore cette saison à l’Opéra Garnier,  «Winterreisse» connaîtra pareille postérité.
Un ballet qui marquera l’histoire de la danse.
Un chorégraphe plus inspiré que jamais.
Envoûtement de l’émotion,
Eblouissant.
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