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Rocio Molina «  Caida del Cielo » à Chaillot jusqu’au 11 novembre.

15/11/2016

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Séville- Pigalle
Infatigable certes,
Imaginative assurément,
Habitée incontestablement,
Petite, râblée, courtes sur jambes et cuisses lourdes,
L’artiste se déchaine sans compter.
Trois courts passages auront marqué la soirée regrettablement prolongée.
En ouverture, sceau de sa modernité, un rock assourdissant vous vrille les tympans ;
​
Dans le noir et dans le silence revenu,
La danseuse fait son entrée gainée d’une simple robe immaculée à la traine démesurée, tuyautés et volants devenant socle, ornement féminin, ou appendice caudal.  
Immobile telle une statue, elle se déploiera doucement, imperceptiblement   pour aboutir en une danse «  sacrale »,  bacchanale tellurique, allant jusqu’à se confondre avec le sol et finir, émergeant de sa robe, dans le plus simple appareil d’une beauté « primale ».

Longue jupe imprégnée de peinture lie de vin et soutien- gorge noir, dans cet autre passage filmé des cintres, sa danse laissera brièvement sur le plateau des traces ondoyantes, picturales, véritable tableau chorégraphié ;
Aussitôt après, enfilé un fourreau bourgogne sans manches, Rocio Molina se livrera à un splendide moment de « flamenco puro » mais contemporain, admirable dans sa gestuelle des bras et des mains, brulante, tragique, royale.

S’engageant dans des voies plus contestables, la majeure partie du spectacle verra se succéder :
Les passages de zapateado en garçon, le recours aux accessoires «  sexe et violence », bâtons entre les jambes, coque en cache sexe, paquet de chips collé dessus, danse en peignoir constellé d’astres dorés devant l’image du globe.
Naviguant entre numéros de Pigalle et célébrations allégoriques, encapuchonnée, ou anatomie tristement dévoilée, Rocio Molina s’égare piteusement dans sa quête effrénée de « nouveautés expérimentales ».
 
N’allez pas me taxer de frilosité, pis de conservatisme.
Incarné par Israël Galvan, ou mieux encore par Andres Marin, (Lulu de mai 2016).
Le renouveau du Flamenco a trouvé maîtres.
A Paris, du côté des femmes, on l’attend encore.
 
Pour sa «  dernière », la représentation d’une durée prévue d’une heure vingt, s’est étalée sur deux heures.
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