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Les Années 50 au Palais Galliera jusqu'au 2 novembre

13/7/2014

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Quand régnait la Haute Couture
De retour à Galliera.

Après l'éblouissante rétrospective Alaïa  j'ai préféré gardé le silence sur l'exposition " Papier glacé " par trop décevante.

Avec l' évocation des Années 50, la flamboyance se devait d'être au rendez-vous, car dans ces années d'après-guerre, avec la liberté retrouvée, la Haute Couture renoue avec un faste oublié, s'illustre par sa force créatrice, s'impose par son importance commerciale.

Guêpières, bustiers, jupes corolles, drapés et basques dessinent une silhouette d'une féminité exacerbée, d'une sophistication achevée.

Sur les cent modèles sont sortis des réserves, tous ne présentent pas le même intérêt ( pourquoi avoir choisi cette robe longue en velours rose fané de Madame Grès, si lourde comparée à ses modèles sculpturaux de jersey montrés au Musée Bourdelle ?)

Si cet ensemble  présentent un très large panorama des Maisons,( de 106 en 1946 il n'en reste que 60 en 1952 ), deux couturiers s'imposent à l'évidence: Dior et Fath.

 Sans vouloir minimiser l'importance de Balenciaga ou de Chanel qui, elle, attendra 1954 pour rouvrir son salon, les modèles de Dior et de Fath ont su garder intact, jusqu'à aujourd'hui, tout leur pouvoir de séduction.

 Audacieuses, impertinentes, sexy, les robes de Fath avec leurs drapés et décolletés savamment construits sur la hanche ou l'épaule pour le soir,le faux corselet rattaché au corsage moulant de jersey noir ou l' effet tailleur à basques suggéré par les fines nervures pour le jour, sont la quintessence de la séduction.

Plus mesurées, moins spectaculaires, les créations de " Monsieur Dior" illustrent la  perfection du goût. Savoir faire époustouflant, broderies délicates, ceintures " sabres", épaules menues, buste rond, satin duchesse somptueux, mousseline et tulles soufflés, les créations du couturiers illustrent la parfaite distinction, comme son confrère Balenciaga,  plus sobre encore.

Soulignons encore la singularité du style chanel, qui se démarque absolument de l'esprit dominant pour triompher, dans les années 60, avec ses tailleurs gansés.

Et après la disparition prématurée de Dior en 58, Saint Laurent en signant ses premiers modèles pour la griffe nous fait découvrir un talent qui ne se démentira jamais durant quatre décennies.

L'essor du prêt-à-porter, l'après mai 68 signe la fin d'une époque.

Dans le monde de la mode la Haute Couture perd son statut hégémonique.  Balenciaga ne s'y est pas trompé: il ferme sa Maison en 68.

Les créateurs ont pris la relève.

Elégance est devenu un terme obsolète. On n'ose plus employer le qualificatif " seyant ".

Une page est tournée. Et pourtant...



















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